Accélérer le développement de ses pays membres, c'est bien l'un des objectifs clé de la Banque islamique de développement (BID) qui tient ces 5 et 6 avril à Marrakech sa réunion annuelle. La Banque a annoncé hier, vendredi, qu'elle mobilisera 1 000 milliards de dollars pour financer les projets stratégiques de ses pays membres.

Cette décision de financement s'explique par les progrès enregistrés aux cours de ces dernières années dans les domaines scientifiques et technologiques, mais dont ses Etats-membres tardent encore à pleinement bénéficier en raison de leur vulnérabilité, la démographie galopante, et surtout un déficit en investissements requis pour les Objectifs de Développement Durable (ODD), rapporte Xinhua, citant Bandar Hajjar, président de la BID.

Par « projets stratégiques », la BID entend « projets de grande utilité économique avec un impact tangible sur le développement ». Il pourrait notamment s'agir des projets d'infrastructures ou industriels, typiquement ceux sur lesquels travaillent actuellement la plupart des pays africains.

Ce financement de la BID, jusqu'à 27 pays du Continent membres de cette organisation bancaire pourraient en bénéficier. Un pays comme le Togo qui vient de lancer son plan national de développement 2018-2022 et qui est actuellement en pleine quête de financement pourrait être parmi les premiers bénéficiaires. Idem de la Côte d'Ivoire qui accélère la machine pour atteindre les objectifs de son PND qui arrive à échéance en 2020. C'est d'ailleurs ce qui expliquait la présence marquée de ce pays d'Afrique de l'Ouest au dernier marché de l'investissement du Forum international Afrique Développement (FIAD) début mars, pour ne citer que l'exemple de ces deux économies.