Niger : l'armée se rallie aux putschistes

Dans un communiqué publié ce jeudi, le commandement militaire des Forces armées nigériennes a annoncé souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité qui, la veille, annonçaient avoir destitué le président Bazoum.
(Crédits : DR.)

Le président du Niger, Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat militaire, a affirmé jeudi sur la plateforme de messagerie X (anciennement Twitter) que « es acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés » et que « es Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront »

Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, a appelé pour sa part sur le même réseau « tous les démocrates, tous les patriotes » à faire échouer cette « aventure porteuse de tous les périls pour notre pays ».

Ces déclarations interviennent après celle effectuée mercredi soir par des soldats annonçant à la télévision que Mohamed Bazoum avait été révoqué du pouvoir et que toutes les institutions avaient été suspendues.

Dans un communiqué publié ce jeudi, le commandement militaire des Forces armées nigériennes (FAN) a annoncé souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui, la veille, annonçaient avoir destitué le président Bazoum. Dans la déclaration signée par le chef d'état-major des armées, le général de division Abdou Sidikou Issa, la hiérarchie militaire a mis en garde contre « toute intervention militaire extérieure, de quelle que provenance que ce soit », et qui « risquerait d'avoir des conséquences désastreuses et incontrôlables » pour les populations et le chaos pour le pays, rapporte le site d'information Actuniger

Mercredi, des gardes avaient bloqué l'accès au palais présidentiel, retenant le président à l'intérieur de celui-ci, faisant craindre pour l'instabilité de ce pays qui est un allié essentiel des puissances occidentales dans leur combat contre l'insurrection islamique qui a débuté au Mali en 2012 avant de s'étendre aux pays voisins.

C'est le septième coup d'Etat en Afrique centrale et de l'Ouest depuis 2020.

 Condamnation du coup d'État

A l'instar de l'Union africaine et de l'Union européenne, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a condamné mercredi « avec la plus grande fermeté la tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les putschistes à libérer immédiatement et sans condition le président démocratiquement élu de la République. « La CEDEAO et la communauté internationale tiendront toutes les personnes qui sont impliquées dans cet acte pour responsables de la sécurité et de la sûreté du président, de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général », ajoute le communiqué de l'organisation sous-régionale.

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