Diamant : La Chine signe son retour au Zimbabwe

Au Zimbabwe, les investisseurs chassés des mines de diamant par l’ex-président Robert Mugabe commencent à y retourner. Après le russe Alrosa, c’est le Chinois Anjin qui réinvesti l’industrie locale.
Au Zimbabwe, le gouvernement s'attend à un boom de l'industrie minière au cours des prochaines années qui devrait permettre à l'industrie de passer d'en moyenne 2,7 milliards de dollars en 2017 à 12 milliards de dollars en 2023.
Au Zimbabwe, le gouvernement s'attend à un boom de l'industrie minière au cours des prochaines années qui devrait permettre à l'industrie de passer d'en moyenne 2,7 milliards de dollars en 2017 à 12 milliards de dollars en 2023. (Crédits : Reuters)

Après trois ans d'absence, Anjin réinvesti à nouveau les mines de diamants du Zimbabwe, a annoncé le ministre des Mines et du Développement minier, Winston Chitando, rapporte la presse locale.

« Anjin, qui opérait dans la région, est de retour sur le terrain. Nous prévoyons que sa production commencera au plus tard à la fin du mois de mai. Nous envisageons un producteur important à cet égard », a déclaré le ministre des Mines et du Développement minier, Winston Chitando.

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Anjin fait partie des entreprises étrangères expulsées du Zimbabwe en 2016, lorsque, dans un contexte économique difficile, l'ex-président Robert Mugabe avait décidé de nationaliser l'industrie minière. Selon des révélations de la presse locale, le retour d'Anjin se serait décidé en avril 2018, lors de la visite officielle en Chine du président Emmerson Mnangagwa, suite à des négociations avec son homologue chinois Xi Jinping. Depuis le début de cette année, le diamantaire chinois a réélu domicile dans les mines zimbabwéennes et devrait démarrer ses activités d'exploration d'ici fin mai 2019.

Une industrie de 12 milliards de dollars en 2023

Au Zimbabwe, le gouvernement s'attend à un boom de l'industrie minière au cours des prochaines années qui devrait permettre à l'industrie de passer d'en moyenne 2,7 milliards de dollars en 2017 à 12 milliards de dollars en 2023.

En termes de production, ce pays d'Afrique australe a produit 2,8 millions de carats de diamant en 2018 et entend atteindre au moins 10 millions de carats d'ici 2023. « Cette projection est basée sur des sites géologiquement prouvés », selon les explications du ministère qui n'écarte pas l'éventualité d'une production beaucoup plus importante en raison des travaux d'exploration en cours à travers le pays.

En mars, des informations avaient très vite circulé, avant d'être démenties, sur un potentiel prêt de 600 millions de dollars du Botswana au Zimbabwe pour soutenir l'industrie minière locale. Mais une chose est certaine, le Zimbabwe a besoin de fonds pour développer ses mines et permettre ainsi à son économie de mieux tirer parti de la richesse de son sous-sol. Alors que le gouvernement prévoit pour toutes ces entreprises étrangères des joint-ventures avec la Zimbabwe Consolidated Diamond Company (ZCDC), le russe Alrosa, qui avait prévu le démarrage de ses activités en avril, s'avance plus pour la prise de contrôle de la coentreprise. « Bien sûr, nous ne serons prêts à participer à des projets que dans les cas où nous pouvons avoir le contrôle de la gestion et le contrôle opérationnel des actifs », confiait à Reuters la semaine dernière, Sergey Ivanov, PDG d'Alrosa.

Selon la nouvelle loi sur l'exploitation minière en vigueur au Zimbabwe cependant, toute entreprise étrangère désireuse de détenir plus de 49% des coentreprises devra confier, entre autres, le nettoyage, le tri et l'évaluation des diamants à des experts zimbabwéens.

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Commentaire 1
à écrit le 01/04/2019 à 20:34
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Comme d’habitude ce sont les étrangers qui gèrent les richesses du continent. Quel progrès ... Pour revenir aussi vite aux affaires, les chinois et les russes ont dû certainement alimenter quelques comptes en banque dans les paradis fiscaux !

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