En ce mercredi noir, Abdelaziz Bouteflika a décrété un deuil national. Pendant trois jours, les drapeaux de l'Algérie dans les édifices publics, dans les représentations diplomatiques et consulaires algériennes à l'étranger, seront en berne.

Prière de l'absent et trois jours de deuil national

« A la suite du crash d'un Iliouchine des forces aériennes aujourd'hui à Boufarik faisant 257 victimes, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a décrété un deuil national de 3 jours à compter de ce jour. Le président de la République a également ordonné l'organisation, vendredi 13 avril 2018, de la prière de l'absent à la mémoire des victimes », annonce un communiqué de la présidence relayé par l'APS, l'agence officielle.

Une mesure qui fait suite au crash, ce mercredi 11 avril en début de matinée, d'un avion de l'Armée nationale populaire, non loin de l'aéroport de Boufarik, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest d'Alger, la capitale du pays. Le bilan particulièrement lourd fait état de 257 morts dont les 10 membres d'équipage et 247 passagers, pour la plupart des militaires ainsi que des membres de leurs familles.

Ahmed Gaid Salah, le général de corps d'armée, vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'Armée, a écourté une visite à Oran, la 2ème région du pays pour se rendre sur les lieux du drame où il a exigé la constitution « immédiate d'une commission d'enquête afin de déterminer les circonstances de l'accident », sans évoquer aucune hypothèse, même à titre liminaire, pour expliquer les causes du crash.

Une commission d'enquête pour expliquer

L'appareil, un Iliouchine IL-76, un avion de transport militaire moyen et long courrier quadriréacteur, devait assurait la liaison entre Boufarik-Tindouf-Béchar. Mais quelques minutes après son décollage à 7H50 ce matin du mercredi 11 avril, l'appareil de fabrication russe s'est écrasé, non loin de l'aéroport militaire de Boufarik. Le crash de l'avion dans cette zone inhabitée a provoqué un incendie dont les flammes ont calciné l'épave noircie de l'appareil.

Ces dernières années, l'aviation militaire algérienne enregistre plusieurs crashs de ses avions ou de ses hélicoptères. En février 2014, un avion militaire transportant 103 passagers s'est écrasé dans une zone montagneuse quelques kilomètres seulement avant son atterrissage. L'appareil en partance de Tamanrasset, au sud du pays, n'a pas atterri à l'aéroport de Constantine, au sud-est d'Alger. Le crash avait laissé derrière lui un seul rescapé.