Private Equity : Helios Investment Partners dopé à coups de millions de dollars pour l’après-Covid en Afrique

Helios Investment Partners obtient 100 millions de dollars de l’institution publique britannique CDC Group pour son quatrième fonds de private equity visant à favoriser la reprise post-covid des entreprises africaines.
Ristel Tchounand
(Crédits : DR)

Helios Investors IV, le quatrième fonds de private equity de Helios Investment Partners vient de recevoir 100 millions de dollars de CDC Group, l'institution de financement du développement appartenant au gouvernement britannique. Ces fonds seront investis dans des entreprises leaders à travers l'Afrique où Helios est actifs dans une trentaine de marchés, précise le communiqué transmis à la presse ce mardi 7 juillet. Objectif : contribuer à accélérer la reprise post-Covid-19 du secteur privé et la création d'emploi au moment où les économies africaines jettent les bases de la relance. « Notre investissement permettra aux entreprises africaines en croissance d'accéder à des financements indispensables pour soutenir leur développement et leur expansion à un moment particulièrement difficile sur les marchés », a déclaré Clarisa De Franco, directrice générale, responsable des fonds africains, des fonds et des partenariats en capital chez CDC Group.

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Basé à Londres mais axé sur l'Afrique, Helios Investment Partners est créé en 2004 par les financiers nigérians Tope Lawani et Babatunde Soyoye. La firme évolue sous les manettes opérationnelles d'une équipe caractérisée par la diversité et chapeautée par la Franco-marocaine Zineb Abbad El Andalousi, une financière aguerrie au parcours enrichie entre l'Europe et l'Afrique et notamment ex-directrice générale de la Banque d'investissement chez Rothschild. Avec des bureaux au Nigeria et au Kenya, Helios a déjà levé plus de 3 milliards de dollars via trois fonds. Stratégiquement, la société investit en prenant des positions minoritaires ou de contrôle dans des PME et grandes entreprises leaders sur leurs marchés.

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Si aucune information ne filtre pour l'instant quant aux secteurs visés par ce quatrième fonds d'Helios qui a vocation à lever jusqu'à 1,5 milliards de dollars, la firme mise habituellement dans des secteurs très variés, incluant les services financiers, les télécommunications, le transport, la distribution, l'énergie ou l'éducation. Une récente étude de l'association de l'Association africaine de capital-investissement et de capital-risque (AVCA) montre toutefois que les fonds d'investissement opérant sur le continent pourraient être susceptibles de donner la priorité à des secteurs comme le digital ou la santé.

Comme partout dans le monde, les entreprises africaines ont subi de plein fouet la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus. Et la conjoncture qui prévaut actuellement a accentué leurs besoins en matière de financement. Dans un entretien avec La Tribune Afrique en 2018, soit longtemps avant cette crise, Michelle Kathryn Essomé, CEO de l'AVCA, interpellait déjà : « dans un contexte de baisse des flux d'aide au développement, qui ont chuté de 0,6% en 2017 selon les chiffres récents de l'OCDE, [...] l'industrie du capital-investissement -et le secteur privé, au sens large- est parmi les principaux moteurs de développement à long terme en Afrique ». Dans ce sens, les investisseurs en capital devraient pouvoir poursuivre leur mobilisation aux côtés des autres parties prenantes de l'écosystème financier panafricain.

Ristel Tchounand

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