Madagascar veut veiller à la préservation de la qualité de son Cacao fin

D'après Jacqueline Rakotoarisoa, la grande île africaine devrait œuvrer à préserver la qualité exceptionnelle de son cacao fin. L'experte malgache en physiologie végétale qui intervenait dans le cadre d'un séminaire international sur le développement durable de la filière cacao a également recommandé le recours aux plants hybrides sélectionnés.
(Crédits : Reuters)

Pour soutenir son secteur du cacao et l'aider à atteindre ses objectifs, Madagascar n'a pas le choix et doit veiller à préserver la qualité ''exceptionnelle'' de son cacao fin. C'est ce que pense Jacqueline Rakotoarisoa, une experte malgache en physiologie végétale. « Madagascar a intérêt à préserver la qualité exceptionnelle de son cacao avec l'utilisation des plants minutieusement sélectionnés en vue du renouvellement des plantations », a déclaré cette scientifique du ministère malgache du ministère de l'agriculture qui a ajouté qu'il faudrait aussi « respecter les normes et les procédures de transformation du cacao ».

Concernant les plants en question pour le renouvellement, l'experte s'est voulue très précise. « Les producteurs et planteurs de cacao doivent recourir aux plants hybrides sélectionnés de type Trinitario à utiliser lors du renouvellement », a-t-elle indiqué, expliquant que les producteurs du cacao ont bien souvent tendance à négliger cette méthode. « Les plantations cacaoyères à Madagascar sont maintenant vieilles de 40 ans, d'où le recours au renouvellement », a-t-elle souligné mettant l'accent sur l'importance de préserver la qualité mondialement reconnue des fèves, ''l'unique atout de ce produit d'ailleurs labellisé cacao fin de Madagascar''.

Notons que Jacqueline Rakotoarisoa s'exprimait à l'ouverture d'un séminaire international sur le développement durable de la filière cacao, qui regroupait une centaine de collecteurs, de cacaoculteurs, d'opérateurs du secteur privé et de représentants du ministère malgache du commerce. « Les participants à ce séminaire vont réfléchir aux besoins et aux priorités en termes de recherche, d'organisation, d'infrastructures et de communication pour rendre la filière durable, dans les normes et en respectant les procédures tant dans la plantation que dans la transformation », a confié la scientifique en abordant les objectifs de la rencontre.

9.000 tonnes de cacao produites en 2017

Malgré la qualité ''exceptionnelle'' de son cacao, Madagascar qui a adhéré au Traité international sur le cacao 2010 de l'Organisation internationale du cacao (ICCO) en décembre 2015 seulement, n'est pas un très grand producteur de cacao sur le plan mondial. « En termes de volume de production, le pays produit seulement 0,12% de la production mondiale, c'est-à-dire entre 5.000 à 6.000 tonnes par an [sur 4,7 millions de tonnes], mais elle a atteint environ 9.000 tonnes l'année dernière », a précisé l'experte. Les toutes premières productions cacaoyères sur l'île remontent au début du XXème.

Le cacao de type Trinitario est le plus cultivé dans le nord-ouest du pays, avec une production de 6 000 tonnes par an en moyenne. Selon les sources gouvernementales, l'Etat malgache envisage étendre la filière sur sa côte est alors que la plaine de Sambirano, dans le district d'Ambanja dans le nord-ouest est la principale zone productrice du cacao du pays.

Les principaux débouchés du cacao malgache sur le plan international sont l'Union européenne, la Suisse et la Russie. Quant au prix de la tonne du cacao fin vendue, il était fixé à 3 000 dollars en 2016 et l'année dernière.

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