Egypte : l'État cède 1,9 milliard de dollars d'actifs à des investisseurs stratégiques

L'État cèdera notamment des participations minoritaires dans trois entreprises au fonds souverain d'Abu Dhabi, ADQ, pour une valeur totale de 800 millions de dollars.
Mostafa Kamal Madbouly, Premier ministre de l'Egypte.
Mostafa Kamal Madbouly, Premier ministre de l'Egypte. (Crédits : DR.)

L'État égyptien vient de signer des contrats de vente de participations d'une valeur totale de 1,9 milliard de dollars dans le cadre d'un programme visant à stimuler le secteur privé et à collecter les devises, a déclaré ce mardi le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly.

Les contrats signés comprennent la vente de participations minoritaires dans trois entreprises au fonds souverain d'Abu Dhabi, ADQ, pour une valeur totale de 800 millions de dollars, ainsi qu'un accord visant à lever 700 millions de dollars en augmentant le capital d'une entreprise propriétaire d'un groupe d'hôtels en Égypte, a précisé pour sa part la ministre de la Planification, Hala el-Said.

Le gouvernement égyptien tente d'accélérer un programme de cession des actifs de l'État, alors qu'il est confronté à une pénurie persistante de devises étrangères.
Le programme a connu des retards ces derniers mois, ce qui a accru la pression sur la livre égyptienne, qui a perdu environ la moitié de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l'année dernière. L'Égypte espère augmenter ses entrées annuelles de devises fortes à 70 milliards de dollars par an d'ici 2026, a annoncé le Premier ministre.

Des besoins en financements extérieurs avoisinant les 42 milliards de dollars

En février dernier, le gouvernement égyptien annonçait la cession de participations de l'État dans 32 sociétés, dont trois banques (l'Arab African International Bank, la Banque du Caire et l'United Bank of Egypt) et deux entreprises détenues par l'armée ( la National Company for Natural Water in Siwa et la National Company for Petroleum). L'opération qui se déroulera jusqu'au mois de mars 2024 vise à mobiliser davantage de ressources budgétaires et à relancer une économie mise à mal par une succession de chocs externes.

D'après l'agence de notation Fitch Ratings, les besoins en financements extérieurs de l'Égypte pour les exercices 2023 et 2024 devraient atteindre respectivement 19 milliards de dollars et 22,5 milliards de dollars. Le désengagement progressif de l'État de plusieurs secteurs productifs et le renforcement du poids du secteur privé dans l'économie figurent également dans le programme de réformes économiques soumis par le gouvernement égyptien au Fonds monétaire international en contrepartie d'un prêt de 3 milliards de dollars sur 46 mois approuvé par l'institution de Bretton Woods en décembre dernier.

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