Maroc : les 4 priorités affichées par le projet de loi de finances 2019

Adopté en conseil de gouvernement jeudi et remis au Parlement hier, vendredi 19 octobre, le Projet de loi de finances 2019 sera défendu devant les deux chambres parlementaire lundi 22 octobre. Tour d’horizon sur les points saillants de la feuille de route financière voulue par le gouvernement marocain pour la prochaine année budgétaire.
Le 20 août 2018, Mohammed Benchaâboun a été nommé ministre des Finances et de l'Économie par le roi Mohammed VI. Il succède à Mohamed Boussaid qui a été limogé le 1er août 2018.
Le 20 août 2018, Mohammed Benchaâboun a été nommé ministre des Finances et de l'Économie par le roi Mohammed VI. Il succède à Mohamed Boussaid qui a été limogé le 1er août 2018. (Crédits : DR)

Lundi 22 octobre, le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun -nommé en août dernier- défendra devant les deux chambres du Parlement marocain le projet de loi de finances pour l'année budgétaire 2019. Adopté en conseil de gouvernement ce jeudi, et remis au Parlement hier, vendredi 19 octobre, le document de 100 pages détaille les contours de l'orientation voulue par le gouvernement l'année prochaine.

3,2% de croissance, 3,3% de déficit

Avec des charges estimées à près de 443 milliards de dirhams (1 USD = 9,5 MAD au moment où nous mettions en ligne), des frais de gestion à plus de 204 milliards de dirhams et des frais d'investissements de 195 milliards dirhams, le PLF 2019 table sur sur une croissance de 3,2% réalisable grâce notamment à une récolte céréalière attendue à 70 millions de quintaux, un prix moyen de gaz butane de 560 dollars/tonne et un déficit 3,3%.

Pour la prochaine année budgétaire, la philosophie gouvernementale dans l'élaboration de ce PLF s'articule autour de quatre grandes priorités, selon un communiqué transmis à la presse à l'issu du Conseil du gouvernement. Tout d'abord, le volet social avec pour objectif -comme indiqué dans le discours royal de la première session de la troisième année législative de la 10ème législature- d'« améliorer les conditions du vivre-ensemble en faveur de tous les Marocains et à réduire les inégalités sociales et spatiales ». De l'éducation à l'emploi, passant notamment par la formation ou la santé, le PLF 2019 se veut également promoteur de la réduction des disparités entre les différentes catégories et régions. Le texte introduit notamment une nouvelle « contribution sociale de solidarité sur les bénéfices mise à la charge des sociétés » réalisant un bénéfice net égal ou supérieur à 50 millions DH sur 2 exercices consécutifs.

Investissement privé, réformes structurelles, équilibres

L'équipe dirigée par Saâdeddine El Othmani donne également la priorité à la stimulation de l'investissement privé, prévoyant notamment l'adoption rapide de la nouvelle charte de l'investissement et l'amélioration du climat des affaires et l'appui aux PME. L'année prochaine, le gouvernement s'attache en outre à poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles. La justice, la régionalisation et l'administration publique étant ses principales urgences. Enfin, la préservation des équilibres macro-économiques va également être l'objet des efforts promis par le gouvernement qui entend poursuivre la réduction du déficit budgétaire, tout en prêtant une attention particulière à l'évolution du niveau d'endettement du Royaume.

Promis pour être l'un des plus difficiles PLF à élaborer en raison du contexte économique conjoncturellement un peu difficile, avec une croissance qui après s'être établie à 4,1% en 2017 est attendue en 2018 aux alentours de 3%, Ce PLF sera particulièrement scruté par les investisseurs internationaux pour qui, le Maroc est une destination évidente en Afrique.

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