Tunisie  : émission d'euro-obligations d'une valeur d'un milliard de dollars

Selon des sources proches du gouvernement, la Tunisie va procéder à la vente d'euro-obligations au cours de la semaine prochaine. Cette vente intervient à la suite de l'accord trouvé entre la Tunisie et le FMI, après moult négociations pour le versement d'une quatrième tranche de prêt estimée à 245 millions de dollars.
Siège de la Banque centrale tunisienne, l’agent financier de l’Etat mandaté pour effectuer les levées d'emprunts obligataires sur le marché internationaux.

Longtemps annoncée et reportée, la vente d'euro-obligations de la Tunisie devrait s'effectuer au cours de la semaine prochaine. Ce sont quatre établissements financiers à savoir, la Deutsche Bank, JPMorgan Chase & Co, Citigroup et Natixis qui ont été désignés pour gérer la vente, a indiqué une source gouvernementale à Reuters. D'une valeur de 1 milliard de dollars, cette vente a été prévue depuis le premier trimestre pour aider à combler le déficit budgétaire, mais l'émission avait été retardée à plusieurs reprises.

L'annonce intervient alors que le FMI a validé il y a un mois le décaissement d'une quatrième tranche de financement dans le cadre du programme d'appui aux réformes du pays. La Tunisie a en effet bénéficié au cours du mois de septembre dernier, de l'approbation du Fonds monétaire international pour le versement d'une tranche de prêt de 245 millions de dollars, ouvrant la voie à l'émission d'obligations. Le programme de prêts est lié à la poursuite par Tunis de réformes économiques visant à maîtriser son déficit.

Le FMI et la Tunisie sont ainsi parvenus à un accord pour mettre en application des réformes devant permettre la poursuite du programme convenu en 2016 et le décaissement de cette quatrième tranche du crédit de 2,9 milliards de dollars sur quatre années, accordé au pays.

Le déficit se creuse

La Tunisie a été saluée comme le seul succès démocratique parmi les nations où les révoltes du «printemps arabe» ont eu lieu en 2011. Mais les gouvernements successifs peinent à réduire le déficit budgétaire du pays et à créer de la croissance économique. En dépit de la persistance des déséquilibres et des retards dans l'application des réformes, les services du FMI ont noté quelques signaux positifs de reprise de la croissance. Le pays - qui paradoxalement vient d'adopter une loi de finances 2019 très sociale - devrait accélérer la mise en œuvre des réformes et adopter des mesures socioéconomiques à haut risque politique pour satisfaire les exigences du FMI.

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Commentaire 1
à écrit le 21/10/2018 à 22:52
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riba...

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