La coalition des 14 partis politiques de l'opposition au Togo continue de mettre la pression sur le pouvoir. Ce mardi, elle a envoyé une note au ministre de l'administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi, pour annoncer la tenue prochaine de manifestations publiques ponctuées débouchant sur des meetings, les 11, 12 et 14 avril prochains.
Les manifestations sont annoncées dans une cinquantaine de localités du pays dont Sokodé, Mango et Bafilo, des villes dans lesquelles le gouvernement a interdit strictement les manifestations. Une fois encore, dans son courrier, la coalition de l'opposition togolaise a indiqué qu'elle exige « le rétablissement de la constitution originelle du 14 octobre 1992 », « la révision du cadre électoral », « l'instauration du droit de vote des togolais de l'étranger » et « l'accomplissement du reste des mesures d'apaisement et de confiance ».
Appel de « sommation » ?
A en croire les explications de la coalition, cette annonce faite aux autorités du pays est clairement une réponse aux dernières actions du gouvernement togolais.
En effet, contrairement à l'entente obtenue avec le facilitateur ghanéen Nana Akufo-Addo, portant sur une suspension de toute manifestation de rues et le gel de la préparation des élections, en attendant l'issue des pourparlers, il semble que le pouvoir soit décidé à « foncer dans le tas ». Le 30 mars dernier, un courrier que le ministre Boukpessi aurait envoyé à la quarantaine de préfets, leur demandant d'envoyer des noms pour la mise en place de Comités listes et cartes, a fuité sur les réseaux sociaux. Et même si le ministre a envoyé un « second » courrier pour contredire le premier, l'opposition y a vu un « manège de tromperie » et dénonce « un non-respect à la parole donnée » de la part du gouvernement.
Il faut toutefois noter, comme on l'explique à la coalition, qu'il s'agit là que d'une note d'information envoyée aux autorités. « Cette note n'est pas encore un communiqué appelant les populations à manifester », précise la coalition, expliquant que d'ici là beaucoup de chose peuvent évoluer et que les avis pourraient possiblement changer.
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