Le Togo veut restaurer 80% de ses terres dégradée d'ici 2030

Les autorités togolaises ont procédé à la validation cette fin semaine d'un document de sauvegarde de l'environnement, à Lomé. L'objectif de ce document est de faciliter la restauration de 80% des terres dégradées du pays et de permettre la neutralité en matière de dégradation des terres à l'horizon 2030.

Les autorités togolaises ont validé cette fin de semaine un document de sauvegarde de l'environnement. Il définit la vision du gouvernement togolais en termes de lutte efficace contre la dégradation des terres à l'horizon 2030. Validé au cours d'un atelier qui se tenait dans le cadre du Programme de définition des cibles nationales sur la neutralité en matière de dégradation des terres (PDC/NDT) et qui a rassemblé des représentants des intervenants du secteur de l'environnement, dont ceux du gouvernement et de la société civile, le document prévoit la restauration de 80% des terres dégradées et de permettre la neutralité en matière de dégradation des terres d'ici 2030 au Togo.

Pour Kossi Adjonou, consultant ayant participé à l'élaboration du document, et enseignant-chercheur à l'Université de Lomé, l'objectif visé par le gouvernement est pratique et réalisable. Selon lui, le Togo pourra même améliorer d'un tiers la productivité des terres touchées. Un sentiment partagé par Sama Boundjouw, secrétaire général au ministère de l'environnement et des ressources forestières. Le responsable a déclaré au sortir de l'atelier que les mesures et cibles retenues dans le document « devront être les lignes directrices pour tout acteur de la lutte contre la dégradation des terres au Togo au cours des douze années à venir ». Selon lui, la nécessité de mettre sur pied des projets transformatifs afin d'éviter une situation plus compliquée aux populations rurales qui vivent de petites exploitations agricoles, est de plus en plus urgente.

23.500 hectares de terre perdues chaque année

L'agriculture au Togo emploie près des deux tiers de la population du pays. Ainsi, l'importance des terres cultivables n'est plus à prouver du moment où elles constituent une richesse pour le pays en ces temps où l'agriculture est de plus en plus dans les priorités du gouvernement. Malheureusement, les sources officielles établissent que le pays perd près de 23.500 hectares chaque année avec le phénomène de dégradation. Ce chiffre constitue 4,14% des terres exploitables chaque année. Au ministère en charge de l'environnement, l'on estime qu'entre 2000 et 2010, 230.000 hectares de terres ont été déclarées dégradées.

Notons que le document validé par les experts vient préciser les aspirations du pays vis-à-vis de l'objectif n° 15 des Objectifs de développement durable (ODD), relatif à la vie terrestre. A travers ce 15ème objectif, les Nations Unies recommandent la restauration des terres dégradées et la réduction ainsi que l'évitement de la dégradation des terres.

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