L’Allemagne au chevet des terres agricoles du Burkina

C’est un financement de 6,5 milliards de Fcfa que la République fédérale d’Allemagne a décidé d’octroyer au Burkina Faso pour la mise en œuvre du Projet d'amélioration de la productivité agricole par la conservation des eaux et des sols (PACES). Étalé sur une période de deux ans, l’investissement va permettre de sauver des milliers de terres agricoles menacées par la dégradation et l’appauvrissement.

L'Allemagne va débloquer une enveloppe de plusieurs milliards de Francs CFA pour financer le Projet d'amélioration de la productivité agricole par la conservation des eaux et sols au Burkina Faso (PACES). Lancé ce 26 avril 2017 par le ministre de l'agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, le projet nécessite 8,6 milliards de Fcfa pour sa réalisation. L'Allemagne va contribuer à hauteur  de 6,5 milliards de Fcfa. Le PACES est étalé sur une période de deux ans.

Au profit de plus de 4000 producteurs

 A partir de cette année en cours jusqu'en 2019, la mission du PACES va consister à renforcer la sécurité alimentaire des ménages des régions du Plateau central et du Centre-Nord à travers des mécanismes de protection et de réhabilitation des champs dégradés afin de les rendre productifs et fertiles. Il s'agira concrètement de mettre en place des ouvrages de conservation des eaux de surface afin de protéger et de réhabiliter environ 1 700 hectares. Il est également prévu de renforcer les capacités de 4 000 producteurs en matière d'entretien des sols.

« La terre est la base de toute production. Pour tout agriculteur, disposer d'une terre productive est un préalable pour une agriculture performante et durable et nous devons être conscients de cette menace de dégradation des sols qui inhibe les efforts de modernisation de l'agriculture », a expliqué à APA le ministre Burkinabé de l'Agriculture.

Une politique agricole peu efficace

Le pays a certes mis en place une politique agricole depuis plusieurs années mais celle-ci est jugée peu efficace par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Les politiques agricoles mises en œuvre à travers de nombreux programmes ne sont pas clairement priorisées, a estimé la FAO qui reconnait néanmoins au Burkina quelques progrès effectués dans l'adoption d'une approche sectorielle. Le pays dont le secteur agricole contribue pour 35 % au Produit intérieur brut (PIB) et emploie 82 % de la population active fait partie en effet du groupe des grands producteurs de coton de l'Afrique de l'Ouest. Cependant, Il faut dire que ce projet est d'une importance capitale puisqu'au Burkina Faso, des milliers d'hectares de terres agricoles sont dégradées ou menacées.

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