Nigéria : les opérateurs de l'offshoring réclament leurs parts du marché local

Le secteur de l'offshoring nigérian répond à moins de 2 % de la demande du marché local, qui atteint un milliard dollars. Le pays a pourtant tout ce qu'il faut pour avoir un secteur de l'offshoring fort.
Mehdi Lahdidi

Le Nigeria doit développer son secteur de l'offshoring, et vite. Alors qu'il vit l'une des pires crises économiques depuis son indépendance, le pays, secteur privé et public, avait dépensé l'équivalent de 1 milliard de dollars en 2015 pour des services offshoring. Pourtant la part des entreprises locales dans ce marché géant ne dépasse pas les 2 %. Ces chiffres dérisoires ont été révélés par le président de l'association nigérian des sociétés de l'offshoring IT, David Onu, lors de de la conférence annuelle de l'association. « Si le secteur nigérian détenait au moins 30 % de ce chiffre d'affaires, vous pouvez imaginer le nombre d'emplois que cela générerait. Nous espérons pouvoir travailler en partenariat avec le gouvernement pour promouvoir le secteur », a appelé le représentant des patrons du secteur.

Un secteur créateur d'emplois

Il faut savoir qu'au niveau mondiale, le secteur a généré un revenu annuel de l'ordre de 25 milliards de dollars, mais là où les choses sont intéressantes pour les pays africains ou les taux de chômages se creusent d'année en année, c'est la contribution du secteur à la création d'emplois. En 2015, il a créé 930 000 emplois rémunérés.

 Plusieurs pays africains comme le Ghana, l'Egypte, le Kenya et l'Afrique du Sud ou le Maroc se sont positionné sur ce créneau porteur. Cela dit, même si c'est un secteur qui ne nécessite pas forcément de lourds investissements, il demandé néanmoins l'existence d'une solide infrastructure télécoms. Une infrastructure dont le Nigéria dispose pourtant. Reste à développer le savoir-faire dans les différents métiers de l'offshoring ainsi que les incitations pour le tissu entrepreneurial local.

Mehdi Lahdidi

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