Afrique du Sud : le mea culpa de l’ANC

Jacob Zuma a profité des célébrations des 105 ans de l’ANC pour faire l’autocritique du parti qu’il estime rongé par la corruption. Une dérive qui serait selon lui responsable de la défaite historique du parti de feu Mandela aux dernières municipales. Parallèlement, l’approche des élections interne du parti signe le top départ de la lutte pour la place de N°1 qui signifie un tremplin vers Pretoria. Nkosazana Dlamini-Zuma fait partie des favoris à la succession et a déjà le soutien de la Ligue des femmes de l’ANC.
Amine Ater
Pour Jacob Zuma, la perte d'influence de l'ANC et son échec aux dernières municipales est le fruit de la propagation de la corruption au sein du parti

Le président sud-africain, Jacob Zuma a imputé dernièrement l'échec électoral de l'ANC aux municipales d'août dernier à la corruption au sein de la formation politique. Une critique vis-à-vis des instances du parti qui a eu lieu lors de la cérémonie commémorant les 105 ans de l'ANC qui s'est déroulée ce dimanche dans un stade de Soweto, l'un des plus importants townships de la capitale économique Johannesburg,  et symbole de la lutte contre le régime de l'apartheid.

« L'ANC a entendu le message envoyé par le peuple en août. Nous reconnaissons que nous avons fait des erreurs... Quand les responsables et les membres de l'ANC sont corrompus et volent, ils trahissent les valeurs de l'ANC, notre peuple et notre pays. Nous n'autoriserons plus cela ! Le message que les gens ont voulu nous faire passer c'est que nous sommes très occupés à nous battre entre nous et que nous ne prenons pas assez compte de leurs besoins....L'ANC doit-être uni, afin que nous soyons capables d'unir les gens contre nos ennemis communs : le chômage, la pauvreté et les inégalités... » a reconnu le président Zuma lors de l'événement.

La course à la succession est lancée

Acculé par une série de scandales de corruption et la déroute historique de son parti lors des dernières municipales, Zuma est sous le feu des critiques y compris dans son propre camp. Une situation aggravée par le ralentissement de la première économie du continent et d'une hausse conséquente du chômage. Une conjoncture qui a également accéléré la grogne sociale. En témoignent les manifestations violentes qu'a connu le pays fin 2016.

Parallèlement, le parti de l'ANC connait en toile de fonds une bataille interne, pour la succession de Zuma.  En effet ne pouvant se représenter à un 3e mandat, le successeur de Jacob Zuma, se retrouvera directement en lice pour la présidentielle de 2019. Des élections générales que l'ANC reste en mesure de remporter, malgré sa perte de régime. Pour beaucoup, la favorite pour succéder à Zuma reste Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente sortante de la commission de l'Union Africaine et ancienne épouse du président. Cette dernière a par ailleurs, reçue le soutien de l'influente Ligue des femmes de l'ANC.

Amine Ater

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Commentaire 1
à écrit le 08/01/2017 à 20:57
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Ce n'est pas une autocritique de l'ANC que les sud-africaines qui veulent main une auto-critique et la démission de Zuma lui-même.

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