Droits de retransmission TV : la CAF répond aux accusations égyptiennes

Issa Hayatou, président de la Confédération Africaine de Football, semble être dans le collimateur de la justice égyptienne. En effet, l’Autorité de concurrence égyptienne soupçonne la CAF d’abus d’autorité dans l’attribution des droits de retransmission des compétitions chapeautées par l’organisation. Des accusations balayées d’un revers de la main par les représentants de la CAF qui déclarent avoir respecté les procédures internationales en la matière.
Amine Ater
Issa Hayatou, l'inamovible patron du football africain semble être dans le collimateur des autorités égyptiennes

A 9 jours du lancement de la Coupe d'Afrique des Nations, Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 29 ans est dans le viseur des autorités égyptiennes. En effet, Le Caire accuse l'inamovible patron du foot africain d'abus d'autorité lors de l'attribution des droits de retransmission de plusieurs compétitions organisées par la CAF. Pour l'Autorité égyptienne de la concurrence, la procédure de passation des marchés n'aurait pas respecté la loi égyptienne, sachant que le siège de la CAF est domicilié au Caire.

En ligne de mire des autorités égyptiennes, l'attribution des droits de retransmission de plusieurs compétitions de la CAF à l'entreprise Lagardère Sport sans passer au préalable par une procédure d'appel d'offres. Lagardère Sport and Entertainement est rappelons-le une entreprise française spécialisée dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs. L'entreprise compte dans son portefeuille de gestion, les droits de retransmission des compétitions majeurs de la CAF : Coupe d'Afrique des Nations, le championnat d'Afrique des Nations ou encore la ligue africaine des champions.

« Un découpage universellement admis et reconnus »

Selon la presse égyptienne, l'Autorité de la concurrence aurait émis une recommandation où elle accuse la CAF de violation de règles de la concurrence dans la procédure d'attribution des droits commerciaux pour des compétitions CAF, pour la période 2017-2028. Pour les représentants de la CAF, la lettre adressée par l'autorité de concurrence n'aurait nullement mentionné des poursuites judiciaires à l'encontre du président de la confédération africaine, contrairement à ce qu'ont avancé plusieurs médias égyptiens.

Selon l'organisation sportive, « Son comité exécutif, après évaluation des différentes options soumises, et dans le strict respect des clauses contractuelles existantes, a marqué son accord pour le renouvellement du contrat avec Lagardère Sports pour le cycle 2017-2028. Ce qui a été fait au mois de juin 2015. Ce contrat garantit au football Africain un accroissement substantiel des revenus et d'importants financements pour le développement du football continental. La CAF tient à préciser que le contrat avec Lagardère Sports ne contrevient en rien à une législation nationale ou supranationale, tel qu'établi par des opinions juridiques catégoriques à ce propos ».

Pour la CAF, les zones de commercialisation des droits audiovisuels ne s'appliqueraient pas qu'aux compétitions qu'elle chapeaute, mais correspondent à « un découpage universellement admis et reconnus ». Les droits commerciaux de la Coupe du monde sont gérés de la même manière, à savoir en cédant les droits pour plus d'une édition dans la zone Mena par exemple et non pays par pays. Au moment où nous mettions en ligne, les autorités égyptiennes n'avaient toujours pas réagi à l'argumentation de la CAF.  Là où Lagardère Sport a réfuté toute pratique anticoncurrentielle et soutient avoir décroché ce marché dans les règles de l'art :

La CAF a renouvelé la nomination de Lagardère Sports en tant qu'agence de marketing pour les principales compétitions régionales de football en Afrique jusqu'en 2028, en accord avec le processus de renouvellement tel que défini dans l'accord existant. Un accord juridique a été signé par les parties en juin 2015 et a été approuvé unanimement par le Comité Exécutif de la CAF. Bien que Lagardère Sports ne soit pas l'objet de la correspondance des autorités égyptiennes de la concurrence, toute allégation selon laquelle l'accord viole les lois égyptiennes sur la concurrence est totalement dénuée de fondement et nous disposons d'avis juridiques clairs et catégoriques à cet effet.

Amine Ater

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