Le ministre de l'Intérieur tunisien, Kamel Fekih, a déclaré jeudi que le garde national à l'origine de l'attaque, mardi soir, qui a fait cinq morts et douze blessés avait prémédité son acte en visant la synagogue de la Ghriba à Djerba.

" J'appelle toutes les forces de sécurité à être plus vigilantes et préparées à faire face à tout acte portant atteinte à la sécurité du pays et de la société, y compris (la sécurité) des étrangers qui se trouvent en Tunisie pour le travail, le tourisme ou les rituels religieux comme dans le temple de la Ghriba ", a déclaré le ministre.

Mardi soir, un agent de la Garde nationale, affilié au centre naval de la ville portuaire d'Aghir, qui s'est emparé de l'arme de son collègue, a tué trois de ses collègues et deux civils avant d'être abattu moins de deux minutes après son arrivée à l'extérieur du complexe de la synagogue. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert à Paris une enquête sur la mort d'un citoyen français figurant parmi les victimes de l'attaque.

Mercredi, au lendemain de cette attaque dont les motivations sont encore inconnues,le président tunisien Kaïd Saïed  a déclaré que " la Tunisie restera toujours un pays sûr malgré les tentatives désespérées des criminels de la déstabiliser ".

La synagogue de la Ghriba, considérée comme la plus ancienne d'Afrique, avait été l'objet d'un attentat suicide en avril 2002. Une vingtaine de personnes avaient été tuées.