Ce lundi 20 août, à la veille de la Tabaski, la grande fête musulmane du «Sacrifice d'Abraham», la plus haute juridiction a confirmé la victoire d'Ibrahim Boubacar Keïta.
Avec des résultats très légèrement corrigés, Manassa Danioko, la présidente de la Cour constitutionnelle du Mali, n'a annulé que 518 voix d'IBK et 216 voix de Soumaïla Cissé. Résultat, le verdict des urnes change très peu. Selon les résultats définitifs de la Cour, IBK est conforté sur le fauteuil du Palais de Koulouba avec 67,16% contre 32,84% pour Soumaïla Cissé.
Esprit de la Tabaski
A Bamako, beaucoup en appellent à la dévotion de Soumaïla Cissé pour s'approprier l'esprit de la fête musulmane de Tabaski pour réitérer son geste démocratique après la présidentielle de 2013. Cette année-là, alors que les tendances du second tour le donnaient perdant, l'opposant et son épouse se sont rendus au domicile de son rival à Sébénikoro pour le féliciter de sa victoire, évitant ainsi au Mali, le spectre de violences post électorales. Autre élection, autre stratégie !
Avant même la proclamation des résultats, le représentant de Soumaïla Cissé à la Commission de centralisation des résultats en avait claqué la porte. Une décision qui préparait la contestation par son camp des résultats, dénonçant une fraude massive par bourrage d'urnes. La contestation s'était mue par un recours devant les tribunaux maliens, Soumaïla Cissé continuant de s'autoproclamer «président élu des Maliens». Il semble désormais qu'avec cette confirmation de la victoire, ses recours exprimés aient été écartés dans la foulée.
Pour l'heure, les célébrations dans le camp d'IBK se sont fondues dans les préparatifs de la fête de Tabaski. Ses partisans pourront quand même se rattraper avec la cérémonie d'investiture prévue le 4 septembre 2018. Ils pourront alors célébrer la réélection d'IBK au Palais de Koulouba où il devrait rester en place jusqu'en 2023.
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