Attendue ce mardi 4 juin, la confrontation entre l'Etat zambien et Konkola Copper Mines (KCM) du groupe Vedanta Resources n'aura pas lieu. L'audience devant un tribunal local a été ajournée d'une semaine. L'affaire a été portée devant la justice à la suite de la décision de la Zambie de nommer un liquidateur provisoire pour gérer les activités de Konkola Copper Mines (KCM).
Au cours du mois de mai 2019, la société Vedanta a annoncé sa volonté de s'opposer à la décision zambienne de nommer un liquidateur provisoire pour gérer l'activité minière de KCM et sa production de 90 000 tonnes de cuivre. Le minier a manifesté son intention de recourir à un arbitrage international. Le bras de fer judiciaire risque d'impacter les volumes de la production minière. Selon la Chambre des mines de la Zambie qui s'est prononcée la semaine dernière, le deuxième plus grand producteur de cuivre d'Afrique risquait de subir une chute brutale de sa production de cuivre en raison des récents changements.
Un climat délétère
Cette décision de la Zambie de nommer un liquidateur provisoire pour diriger KCM, l'un des plus gros employeurs du pays, a déconcerté les compagnies minières opérant sur le Continent, préoccupées par le nationalisme croissant dans la gestion des ressources zambiennes et au niveau des pays voisins. Le gouvernement zambien a déclaré que KCM avait violé les termes de sa licence. Mais la compagnie minière nie l'existence « de motifs justes et équitables pour liquider KCM » et a promis de se défendre. Les tensions restent vives entre les autorités de Lusaka et les compagnies minières du pays. En janvier 2019, l'organisme chargé de la régulation du secteur des mines, la Zambia Revenue Authority (ZRA), a réclamé des arriérés dus à l'Etat par des compagnies minières exerçant dans le pays, à la suite d'une opération d'audit qu'il a mené, exacerbant à l'occasion les tensions entre les différentes parties.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !