Egypte : 45 % de la Banque du Caire à vendre

Après l’échec d’un tel projet en 2008, la Banque du Caire se prête à nouveau à l’exercice. Projetant une IPO sur la bourse égyptienne d’ici la fin du premier semestre 2020, la banque ouvre à la vente jusqu’à 45% de son capital.
(Crédits : DR)

La Banque du Caire pourrait être en partie privatisée d'ici fin juin. Sa maison mère, Banque Misr, a annoncé mardi l'ouverture à la vente d'une partie du capital de cet établissement, laquelle s'opèrera dans le cadre d'une introduction en bourse de la Banque du Caire sur l'Egyptian Stock Exchange.

« Nous voulons vendre une participation pouvant atteindre 45%. La vente se fera à l'intérieur de l'Égypte, il n'y aura pas de certificats de dépôt mondiaux. [...] Il est possible qu'un investisseur étranger obtienne une participation », a déclaré Mohamed Eletreby, président de Banque Misr, rapporte Reuters.

Le groupe bancaire a récemment mené un roadshow aux Etats-Unis pour susciter l'intérêt des investisseurs, mais rien de concluant pour l'instant.

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Très active dans l'économie égyptienne depuis sa création en 1952 par deux familles riches juives d'Egypte, la Banque du Caire débloquait encore 31 millions de dollars pour les micro-entreprises, dans le cadre de la stratégie de développement du milieu des affaires. En Egypte, la banque dispose d'un vaste réseau de 150 succursales à travers le pays, mais étant également ses cordages en Afrique (Zimbabwe et Ouganda), au Moyen-Orient (Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite et Bahreïn), et en Ukraine.

Son projet de privatisation en revanche n'est pas nouveau. En 2008, un accord de vente avait été annulé, tandis que son IPO a été plusieurs fois reportée ces trois dernières années. Cette fois, le groupe bancaire semble décidé à le concrétiser. Et l'arrivée d'un investisseur étranger pourrait lui donner une plus grande envergure sur le plan international, d'autant que les Américains, auprès de qui Banque Misr réalise son opération de séduction, cherchent tant bien que mal des positions intéressantes en Afrique.

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