La Banque nationale d'Egypte (NBE), le plus important établissement du pays en termes d'actifs rassemble actuellement un groupe de prêteurs pour décrocher un prêt syndiqué de 600 millions de dollars. Un prêt groupé qui devrait être accompagné d'une facilité de crédit de trois ans et sera fourni par des banques internationales.

Les effets de la pénurie de 2016 se font toujours ressentir

Sellon Reuters, des établissements émiratis auraient été chargés par la NBE de la coordination de la collecte de fonds. Les banques égyptiennes ont pour rappel accès à la liquidité en devises par le biais du marché interbancaire et ne sont plus limitées aux ventes aux enchères des banques centrales, ce qui était le cas avant le flottement de la monnaie.

L'accès des banques égyptiennes aux liquidités en devises s'est largement amélioré depuis l'entrée en vigueur du flottement de la livre égyptienne en novembre 2016, bien que la mesure imposée par le Fonds monétaire international a fait perdre à la devise la moitié de sa valeur par rapport au dollar américain. Il n'empêche que les établissements bancaires doivent encore augmenter leur liquidité en devises pour répondre aux besoins accumulés pendant la pénurie de devises pré-flottaison.

La NBE au chevet de l'économie égyptienne

Cette manœuvre de la NBE n'est pas la première du genre. L'établissement a pour rappel obtenu un prêt de 300 millions de dollars en 2017 de l'Afrexim Bank. En 2015, la banque a levé un prêt syndiqué de 390 millions étalé sur trois ans. Une créance arrangée par HSBC, Citi, Arab Banking, la Banque nationale d'Abu Dhabi, Standard Chartered et l'Union National Bank.

La NBE, doyenne des établissements bancaires égyptiens avec 120 années d'activités, reste une banque très active au niveau local. En janvier dernier, elle avait annoncé son intention d'accroître son portefeuille de prêts à 5,6 milliards de dollars d'ici 2021, au profit des entreprises égyptiennes tous secteurs confondus.

La banque s'est ainsi rapprochée de l'Assiut Oil Refining (Asorc), une entreprise pétrolière égyptienne en lui accordant, il y a quelques semaines, un financement de 100 millions de dollars. Une enveloppe qui devrait permettre à la firme pétrolière de mettre sur pied de nouvelles usines et d'étendre ses activités dans la sous-région.