Egypte : Uber et Careem obtiennent le maintien de leurs licences d’exploitation

Le tribunal des affaires urgentes du Caire vient de donner gain de cause à Uber et Careem en annulant une décision de justice qui suspendait leurs licences d’exploitation. Un verdict qui avait été prononcée en 2017 par un tribunal administratif et qui fera l’objet d’un appel de la Cour administrative suprême introduit dans la foulée par le gouvernement.
(Crédits : Reuters)

Un tribunal égyptien vient de se prononcer contre une décision de justice qui visait à suspendre les licences accordées aux compagnies VTC Uber et Careem. Ce jugement signifie que le gel des licences ne sera pas appliqué, permettant aux entreprises de continuer à opérer en Egypte. Cette offensive judiciaire contre les deux compagnies VTC a été lancée par 42 chauffeurs de taxis égyptiens qui avaient déposé plainte contre Uber et Careem en 2017 face au tribunal administratif.

Le changement de juridiction s'avère payant

Une plainte motivée par l'utilisation de véhicules privés comme taxis et par le fait que les deux entreprises étaient respectivement enregistrées en tant que centre d'appel et société Internet. En mars dernier, le tribunal administratif donne satisfaction aux plaignants en ordonnant au gouvernement de suspendre les licences des deux entreprises. Ce jugement poussera Uber et Careem à saisir une autre juridiction, le tribunal des affaires urgentes du Caire.

Une manœuvre payante pour les compagnies VTC qui ont décroché ce samedi 7 avril, la suspension du jugement du tribunal administratif et l'autorisation pour poursuivre leurs activités jusqu'à ce qu'au verdict final de la Cour administrative suprême. La plus haute cour administrative a été saisie par le gouvernement qui a introduit un appel contre le jugement de mars dernier Uber a également introduit un appel. La décision de mars n'avait pour rappel encore pas été appliquée.

L'Egypte, un marché important pour Uber

Le management de Careem a de son côté indiqué qu'il n'avait reçu aucune demande officielle pour stopper ses activités en Egypte et a continué à mener ses opérations sans interruption. Parallèlement, le gouvernement a proposé au parlement un projet de loi visant à réglementer les services de transport en ligne. Avec 157.000 conducteurs travaillant pour Uber, l'Egypte est le marché le plus important de la région pour le groupe qui compte 4 millions d'utilisateurs depuis son lancement en 2014.

Le management du groupe basé à San Francisco avait déclaré en 2017 son intention de se maintenir en Egypte, malgré les défis présentés par les réformes économiques «radicales» et une inflation record. D'ailleurs, Uber avait annoncé un investissement de 20 millions de dollars en octobre dernier pour la mise d'un nouveau centre de support au Caire. Le soutien offert par le gouvernement aux compagnies VTC s'explique par le recours de ses derniers à l'achat de véhicules neufs au près des concessionnaires locaux pour équiper leurs conducteurs.

Uber doit actuellement faire face à une série de batailles réglementaires et juridiques à travers le monde. L'opposition des services de taxi traditionnels a dans certains cas réussi à contraindre le groupe à quitter des pays comme le Maroc, le Danemark ou encore la Hongrie. Uber a même été jugé inapte à exploiter un service de taxi par Londres en 2017, lui retirant au passage son permis d'exploitation poussant Uber à faire appel de cette décision.

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