Le Ghana n'est pas très loin d'une addiction aux IDE chinois avec la série d'accords de prêts que le gouvernement signé avec l'empire du milieu depuis l'arrivée du président Nana Akufo-Addo au pouvoir. Le dernier en date, c'est la signature de deux nouveaux accords avec le gouvernement chinois pour la mise en place d'un mécanisme de financement d'un milliard de dollars destiné à réorganiser le secteur des chemins de fer du pays. Selon les explications de Joe Ghartey, le ministre du Transport ferroviaire, les deux accords d'un montant de 500 millions de dollars chacun ont été signés la première semaine de ce mois de mai.
Selon le ministre Ghartey, la signature de ces accords vient suite à l'annonce faite en février dernier par le président Akufo-Addo, d'un contrat d'un milliard dollars destiné à améliorer le secteur ferroviaire. Selon le ministre, le secteur était en difficulté lors de l'arrivée de l'actuel gouvernement au pouvoir en 2016, avec des travailleurs qui accusaient six mois d'arriérés de salaires, ainsi qu'un réseau vétuste et défaillant. Depuis, a ajouté le ministre Joe Ghartey, le gouvernement a travaillé pour améliorer les conditions de travail des agents, améliorer les infrastructures et commandés de nouveaux matériels. Dans le cadre de ce nouvel emprunt chinois, plusieurs voies ferroviaires seront réhabilitées et de nouvelles lignes seront construites.
Dépendance chinoise
L'annonce de ce nouvel emprunt du Ghana auprès de la Chine va certainement amplifier les inquiétudes sur le niveau d'endettement du pays, et surtout sa dépendance envers les IDE chinois. Le Ghana a mis fin cette année à son programme avec le FMI et annoncé son intention de recourir aux marchés financiers internationaux pour financer son déficit en infrastructures dont le montant estimé est de près de 30 milliards de dollars.
Selon les estimations de Banque centrale du Ghana, le taux d'endettement du pays est estimé à plus de 67% en 2018, avec un déficit estimé à 4,5% en 2017 et que le gouvernement compte ramener à 4.2 % en 2019 selon les détails donnés au Parlement par le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, lors de la présentation du Budget pour l'année en cours.
En janvier dernier, le gouvernement avait annoncé qu'il comptait mobiliser plus de 3 milliards de dollars en 2019, contrairement aux 2 milliards prévues initialement, sur le marché international de la dette. Afin de rassurer les marchés, le gouvernement a annoncé avoir adopté une nouvelle stratégie d'endettement pour maîtriser les risques et a souligné qu'il poursuivra les réformes destinées à assainir ses indicateurs macroéconomiques.
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