Bonne nouvelle pour les travailleurs sud-africains pour l'entame de cette nouvelle année! Depuis ce 1er janvier 2019, ceux-ci bénéficient d'un salaire minimum fixé à 20 rands de l'heure, équivalent de 1,21 euro, soit 3.500 rands par mois, l'équivalent de 211,75 euros.
L'annonce a été confirmée par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa lui-même, à l'occasion du traditionnel discours de vœux de Nouvel An à la nation. La loi sur le salaire minimum national avait été promulguée par le président, Cyril Ramaphosa, selon un communiqué publié, lundi 26 novembre, par ses services.
« C'est le résultat de nombreuses décennies de lutte sans relâche et une démonstration éclatante de la détermination commune à tous les partenaires sociaux à s'attaquer à la pauvreté et à l'inégalité », s'est montré enthousiaste le chef d'Etat sud-africain.
Ce salaire minimum n'est cependant pas destiné à tous les travailleurs. Le gouvernement indique qu'il va profiter à 70% des travailleurs agricoles et à 90% du personnel de maison. Quant aux entreprises en difficulté financière, elles seront dispensées de l'appliquer. « Des millions de travailleurs sud-africains en bénéficieront », a déclaré Ramaphosa.
Un salaire qui ne fait pas l'unanimité
Le nouveau salaire ne fait pas forcément l'unanimité en Afrique du Sud. Très bonne nouvelle pour les uns, il est insuffisant pour les autres et carrément une mauvaise idée, pour d'autres encore. Parti au pouvoir, l'African national congress (ANC) espère qu'à travers cette nouvelle disposition qui intervient à quelques mois des élections, qu'il pourra reconquérir sa base électorale traditionnelle de classes défavorisées dans les townships et les zones rurales. La position de l'ANC est partagée par la plus grande centrale syndicale d'Afrique du Sud, la Cosatu. Cette dernière a salué « une injection importante d'argent dans les poches des travailleurs ».
Pour l'Alliance démocratique (DA), ce salaire minimum aura pour conséquence « d'importantes pertes d'emplois ». Le principal parti de l'opposition qui dénonce un taux de chômage déjà très élevé (27%) craint une explosion de celui-ci et a voté contre la décision de la majorité. Une troisième voix à ne pas négliger est celle du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) qui estime que le montant du salaire est « insuffisant ». Une position que partage la deuxième fédération syndicale du pays, la Saftu, qui dans une sortie a dénoncé un « salaire d'esclave ».
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