Le Zimbabwe met de l'ordre dans ses finances. Le pays va commencer par régler ses impayés dus à la Banque mondiale (BM) et à la Banque africaine de développement (BAD). Des prêts d'un montant de 2 milliards de dollars que le Zimbabwe a décidé de liquider après avoir obtenu le soutien de créanciers internationaux et de pays donateurs, selon le ministre des Finances, Mthuli Ncube. Le pays fait face à un défaut de paiement de ses dettes envers les bailleurs de fonds depuis plus de 20 ans. L'ensemble des arriérés est évalué à près de 6 milliards de dollars. L'assainissement des finances du pays entamé par le nouveau gouvernement d'Emmerson Mnangagwa bénéficie de l'appui des Américains, qui toutefois exigent davantage pour lever les sanctions contre le pays, selon Ncube.
Maintien des sanctions américaines
Une loi avait été adoptée par les Etats-Unis pour sanctionner le pays en 2001 en réponse à des allégations de violation des droits de l'homme, sous l'ancien président Robert Mugabe. Modifiée cette année, la loi exige le remplissage de certaines conditions par le Zimbabwe pour la levée les sanctions : notamment des réformes électorales, la désignation des responsables des atrocités commises dans le passé, l'indemnisation des agriculteurs blancs dépossédés et une plus grande transparence dans la gestion des revenus tirés des diamants. Optimistes, les émissaires zimbabwéens ont rencontré des bailleurs de fonds internationaux ainsi que des représentants des gouvernements américains et britanniques à Bali, en Indonésie. Une rencontre tenue il y a une semaine, en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.
«Mon intention est que d'ici la fin de cette même année, nous aurions payé la BAD et la Banque mondiale. Toutes les options sont sur la table, y compris l'annulation de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE), ou encore les solutions PPTE ou ad hoc, avec des sponsors», a déclaré Ncube à Reuters.
Le FMI et la Banque mondiale ont lancé l'initiative les solutions PPTE en 1996 pour aider les pays pauvres aux prises avec une dette extérieure à obtenir un allègement de leur dette par ce mécanisme.
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