Les investisseurs étrangers de retour au Zimbabwe

L’offensive de charme menée depuis la fin 2017 par Harare commencerait à donner ses fruits, comme en témoignent les 950 millions de dollars de propositions d’investissements approuvées au premier trimestre 2018. Pour maintenir cette tendance, la Zimbabwe Investment devrait faire peau neuve, suite à une réforme dont l’application est attendue dans trois mois.
A la fin du premier trimestre de cette année, l'équivalent en projets d’investissements de pas moins de 950 millions de dollars a été approuvé par la Zimbabwe Investment Authority.
A la fin du premier trimestre de cette année, l'équivalent en projets d’investissements de pas moins de 950 millions de dollars a été approuvé par la Zimbabwe Investment Authority. (Crédits : Reuters)

La stratégie d'ouverture économique amorcée par Emmerson Mnangagwa, depuis son arrivée au pouvoir à la fin 2017, commence à prendre forme. Si l'on en croit la Zimbabwe Investment Authority (ZIA), des propositions de projets d'investissement d'un montant total de 950 millions de dollars ont été approuvées au cours des trois premiers mois de l'année en cours.

La barre du milliard de dollars prévu pour le second semestre

Ce chiffre enregistré au premier trimestre 2018 dépasse de loin les 150 millions de dollars récoltés par la ZIA au cours de la même période de 2017. Le management de l'autorité compte bien dépasser 1,2 milliard de dollars d'investissements approuvés lors de l'exercice 2017, à la fin du second semestre 2018.

A ces propositions de projets approuvées devraient s'ajouter les 4,2 milliards de dollars d'investissements en attente d'une approbation de la ZIA. Une embellie qui n'empêche pas la structure de rappeler que le pays peut toujours faire face à contraintes structurelles et juridiques qui pourraient faire enrayer la machine. Pour l'heure, les services de la ZIA déclarent être «inondés de demandes d'investisseurs potentiels depuis novembre dernier».

Réforme à la rwandaise pour la ZIA

Le défi pour l'autorité d'investissement et l'Exécutif est de réadapter le cadre juridique de manière à faire du guichet unique mis en place par la ZIA un instrument «efficace et autonome». Un projet de loi est actuellement en préparation pour permettre aux agents de l'autorité d'émettre des licences et permis d'exploitation, alors qu'actuellement ils ne peuvent fournir que de l'information et rediriger les investisseurs potentiels vers d'autres administrations.

Ce projet de loi devra être rédigé, voté et publié au Bulletin officiel dans un délai de 100 jours et comptera sur le soutien du cabinet présidentiel. La forme et la structure de la nouvelle ZIA post-réforme n'ont toujours pas été précisées, mais les autorités zimbabwéennes ne font pas de mystère sur leur intérêt pour l'expérience rwandaise.

Ce petit pays d'Afrique de l'Est est en effet bien classé sur le Continent en termes de procédures d'approbation des investissements, ce qui lui permet de capter d'importants capitaux étrangers, grâce au concept de guichet unique. La récente décision présidentielle de fusionner l'autorité régissant les zones économiques spéciales et le conseil de joint-ventures et la ZIA vise à rationaliser et à faciliter le processus d'investissement pour les opérateurs internationaux.

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