Togo : l'Assemblée adopte le projet du budget de l'Etat sans les députés de l'opposition

Le parlement togolais vient d'adopter ce 20 décembre en plénière le projet du budget de l'Etat 2018, alors que les parlementaires de l'opposition ont boycotté le processus du vote pour maintenir la pression sur le gouvernement.
Le palais des congrès de Lomé où siège l'Assemblée nationale togolaise.

Le budget de l'Etat 2018 du Togo est désormais connu. Il a été adopté ce 20 décembre par les députés à l'Assemblée nationale lors de sa neuvième séance plénière de la deuxième session ordinaire de l'année 2017.

Fait assez rare pour être souligné, le projet n'a pas été voté par les députés de l'opposition qui se sont abstenus en bloc. Une réaction liée à la crise politique qui sévit dans le pays depuis août dernier.

D'après le président de l'Assemblée, Dama Dramani, l'économie du pays a beaucoup perdu depuis le début de la crise le 19 août dernier. Le numéro 2 togolais, témoignant son soutien au gouvernement pour «la poursuite du programme de développement social», a déclaré que «les tergiversations et les calculs politiciens ne sont pas de nature à favoriser la recherche du consensus pour une sortie de crise honorable dans l'intérêt supérieur de la nation».

Priorité aux besoins sociaux urgents

Le nouveau budget s'équilibre en recettes et en dépenses à 1 321,9 milliards de francs CFA, ceci représente une augmentation de 7,7% par rapport au budget de cette année qui s'élève à 1 227,4 milliards. D'après le ministre togolais de l'Economie et des finances, Sani Yaya, le projet de loi des finances prévoit «la poursuite des réformes importantes pour élargir l'assiette fiscale, rationaliser les exonérations, faciliter les échanges et la création d'entreprises, améliorer le climat des affaires et renforcer les règles de contrôle».

En ce qui concerne les dépenses, la nouvelle loi des finances est principalement orientée vers le développement communautaire avec une priorité accordée aux besoins sociaux urgents : au total, 44% du budget seront consacrés notamment à la santé, à l'éducation et au développement socio-économique à la base. Ces dispositions devraient permettre aux autorités gouvernementales de relever les défis de la pauvreté, surtout en milieu rural, le niveau du chômage et le sous-emploi, en particulier chez les jeunes et chez les femmes.

Pour y arriver, confie Sani Yaya, les dépenses de fonctionnement sont réduites de 5% au profit des dépenses d'investissement des ministères stratégiques et une gestion prudente sera de mise afin de maintenir le rythme haussier de la croissance économique et mieux réponde à la demande sociale.

Notons que le ministre togolais de l'Economie s'est engagé à une utilisation «rationnelle» des ressources de l'Etat, avec une observation «rigoureuse»des procédures budgétaires en matière d'exécution des dépenses et de recouvrement des recettes afin d'éviter «l'accumulation des d'arriérés et les dérapages préjudiciables à la dynamique engagée».

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.