Tanzanie : le gouvernement va taxer les perruques et extensions de cheveux

Le gouvernement tanzanien a décidé d’introduire une taxe sur les perruques et extensions. Selon le ministre des Finances Philip Mpango, cette taxe qui vise à élargir l’assiette fiscale, s’appliquera aux produits importés mais aussi à ceux qui sont fabriqués localement.
(Crédits : Reuters)

En temps de vaches maigres, tous les moyens sont bons pour l'Etat pour renflouer ses caisses et le gouvernement tanzanien a trouvé une nouvelle niche qui pourrait faire beaucoup d'émules sur le continent. Selon une annonce que vient de faire Philip Mango, le ministre des finances, le gouvernement va introduite une nouvelle taxe sur les perruques et extensions de cheveux. La nouvelle taxe qui sera introduite dès le prochain exercice fiscal sera appliquée à hauteur de 25% sur les perruques et extensions de cheveux importés, et de 10% pour les perruques produites localement.

Selon le ministre Philip Mango, cette taxe vise à mobiliser davantage de ressource fiscale pour le prochain budget de l'Etat dont l'exercice fiscal démarre en juillet prochain, et qui a prévu des dépenses de l'ordre de 14,3 milliards de dollars. Avec ce budget en hausse, le président John Magufuli, a annoncé vouloir accélérer l'industrialisation de l'économie tanzanienne qui repose jusque-là essentiellement sur l'extraction minière, l'agriculture et le tourisme.

Le ministre des finances qui présentait la semaine dernière, les grands axes de la prochaine loi des finances a également annoncé devant les parlementaires, la fin de l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée appliquée aux serviettes hygiéniques. D'autres hausses d'impôts ont également été annoncées comme la taxe de 35% sur le chocolat et de 25% sur les biscuits.

Lire aussi : Commerce : trois indicateurs révèlent l'évolution des habitudes de consommation des Africains [Rapport]

Une niche fiscale juteuse

La nouvelle taxe sur les perruques et les extensions de cheveux fait déjà polémique dans le pays, mais la Tanzanie comme la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, est un marché à fort potentiel pour ces produits qui sont pour l'essentiel importés. Selon les statistiques nationales, le prix des ventes de ces mèches tourne autour de 130 dollars, soit plus que le revenu moyen brut par habitant du pays, qui est estimé à 75 dollars en 2016. De quoi s'attendre à de substantielles rentrées pour le trésor public, une fois le projet de loi des finances adopté par les députés.

Comme le rapporte la BBC qui s'appuie sur des statistiques d'Euromonitor International, les femmes africaines dépenseraient environ 6 milliards de dollars par an en cheveux secs notamment les tissages, les perruques et extensions. Selon la même source, l'Afrique du Sud, le Nigeria et le Cameroun dépensent à eux seuls 1,1 milliard de dollars par an en produits de soins capillaires.

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