A Abidjan, la mission de Charles Daboiko à la tête d'Ecobank Côte d'Ivoire et de la zone UEMOA tire à sa fin. Ce financier ivoirien prendra sa retraite en novembre prochain et sa relève sera immédiatement assurée par le Togolais Paul-Harry Aithnard, annonce Ecobank dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Aithnard, un leader de demain chapeaute l'UEMOA
En attendant, Paul-Harry Aithnard continuera d'exercer ses fonctions de directeur en charge des Valeurs mobilières, Gestion de patrimoine et d'actifs du Groupe. Sa nomination suscite un fort écho en Afrique de l'Ouest francophone qui représente un important marché pour Ecobank. Présent depuis 2008 dans les rangs de la banque panafricaine basée à Lomé au Togo, ce financier diplômé de HEC Business School et titulaire d'un diplôme de troisième cycle en Administration des affaires de la même école cumule 20 ans d'expérience dans la finance. Après BNP Paribas au début de sa carrière au Canada, il a passé près de dix ans chez BBSP où il a occupé plusieurs postes de responsabilité dont Global Head Commodities et Co-Head Global Macro Investment Advisory, travaillant entre le Canada, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France. En 2017, il est le seul Togolais figurant dans le classement élargi Top 200 des leaders économiques africains de demain par l'Institut Choiseul.
Le nouveau directeur général de Ecobank Côte d'Ivoire et directeur régional pour la zone UEMOA aura la responsabilité de pérenniser, notamment l'embellie constatée au niveau des performances de la filiale dont le produit net a augmenté de 12% à 18,9 milliards de Fcfa au premier trimestre 2018. D'autant que le marché ivoirien, aussi important soit-il en termes de dynamisme, dispose encore d'un fort potentiel non exploité, le pays disposant d'un taux de bancarisation de seulement 19,7%.
Anan-Ankomah, un «banquier complet»
L'autre expertise reconnue dans cette vague de nominations n'est autre que celle de la Ghanéenne Josephine Anan-Ankomah au poste de directrice Exécutive Groupe, Banque commerciale, avec effet immédiat.
Titulaire d'un MBA en finance de l'Université du Ghana et membre de l'Association des experts comptables agréés du Ghana, cette quinquagénaire qui totalise plus de 25 ans d'expérience essentiellement au sein d'Ecobank est décrite comme un «banquier complet». Entrée chez la filiale ghanéenne en 1992 en tant que trésorière, elle gravira de manière régulière les échelons avant d'être affectée à la direction générale d'Ecobank Gambie, poste qu'elle occupait avant sa présente nomination.
Mayilamene, nouveau «Monsieur RH» du groupe
La direction Ressources humaines (DRH) du groupe se rafraîchit également avec le Congolais Yves Mayilamene qui en devient directeur exécutif.
C'est un palier supplémentaire franchi pour cet ingénieur commercial de formation diplômé de l'Université de Mons (Belgique) qui officiait précédemment en qualité de directeur adjoint Groupe aux ressources humaines et DRH pour Ecobank Nigeria. L'homme, qui a passé la quasi-totalité des 15 ans de carrières dans les ressources humaines, a fait ses armes au sein d'importantes structures telles Bristish American Tobacco, Celtel/Zain où il couvrait l'Afrique francophone ou encore chez Airtel où il avait la responsabilité de 17 pays.
Ces nominations interviennent à un moment où la banque panafricaine présente dans une trentaine de pays à travers le Continent est plongée dans une stratégie de consolidation dans les marchés où elle opère à travers le Continent. Une stratégie qui semble d'ailleurs porter ses fruits, puisque Ecobank s'attend à une hausse de 50% de son bénéfice en 2018, par rapport à l'année précédente. Une performance qui serait rendue possible grâce à une amélioration des charges liées aux prêts improductifs et une baisse des coûts.
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