French-African Young Leaders, un programme pour valoriser les hauts potentiels africains et français

Nouvelle venue dans l’univers associatif entre le Continent africain et la France, la French-Africa Foundation lance son programme de Young Leaders baptisé « French-African Young Leaders ». Objectif : valoriser les hauts potentiels économiques, politiques, universitaires, culturelles, les plus prometteurs face aux défis mondiaux. L'appel à candidature sera lancé le 15 avril prochain.
Ristel Tchounand
(Crédits : DR)

French-African Young Leaders est le programme fraîchement lancé par French-Africa Foundation, une association créée en France en février dernier dans l'objectif de valoriser les hauts potentiels économiques, politiques, universitaires, culturelles, les plus prometteurs face aux défis mondiaux.

28 à 40 ans, talentueux et passionnées aux idées révolutionnaires

Placé sous le double patronage des présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et français Emmanuel Macron, le programme concerne les jeunes détenteurs de la nationalité d'un pays africain ou française, âgés de 28 à 40 ans. L'appel à candidature sera lancé le 15 avril prochain. Critère principal : démontrer d'un leadership ayant un impact sur leur communauté ou sur leur pays.

« Les candidats sélectionnés auront fait preuve de talent, de passion et partageront les valeurs susceptibles de contribuer à un changement en profondeur en Afrique et en France », précise French-Africa Foundation dans un communiqué.

« Héritage » de la Fondation AfricaFrance

Derrière cette initiative se cachent cinq entrepreneurs ou managers issus du Continent et de l'Hexagone: Alexandre Coster, fondateur et CEO chez Baobab+, une startup spécialisée dans le commerce de kits solaires en Afrique ; Khaled Igue, président du Club 2030 Afrique ; Yvonne Mburu, l'immunologue kényane nommée en 2017 au Conseil Présidentiel pour l'Afrique ; Grégoire Schwebig, fondateur et CEO d'Haussmann Group, une entreprise de design commercial basée à Nairobi et poursuivant de fortes ambitions sur le Continent ; Marion Scappaticci, directrice déléguée chez SouthBridge Group, la banque lancée par Donald Kaberuka et Lionel Zinsou. Si cette dernière a été directrice adjointe d'AfricaFrance, les quatre premiers sont issus de la première promotion de Young Leaders de cette organisation en 2017. Mais, ils assurent que leur initiative est loin d'être un programme de plus.

« La particularité du programme French-African Young Leaders est qu'il s'ouvre à une diversité de profils, de secteurs géographiques... Autre chose d'unique qu'on ne retrouve pas dans les autres programmes, c'est la valorisation de ces potentiels », explique à La Tribune Afrique Grégoire Schwebig.

« Loin de cette idée de France-Afrique »

Ce nouveau programme entend s'appuyer sur l'« héritage » de la Fondation AfricaFrance liquidée l'année dernière. « Je m'appuierai particulièrement sur l'expérience de la première promotion du Young Leaders d'AfricaFrance dont nous sommes tous issus. Il y a eu clairement un avant et un après. Nous avons tous réussi à nous valoriser. A titre d'exemple, Aminata Kane a été, par la suite, promue PDG d'Orange en Sierra Leone et elle vient d'être nommée au World Economic Forum il y a quelques semaines. De son côté, Edem Kokou Tengue a été élu député au Togo en décembre 2018 », explique Schwebig, soulignant que ce facteur valorisation des hauts potentiels est ce qui importe le plus dans le programme.

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A la question de savoir si c'est une nouvelle aile de la France-Afrique, il répond vigoureusement par la négative. « Pas du tout. L'ambition est de s'éloigner de cette idée de France-Afrique. Nous sommes plutôt dans une logique de redéfinition, dans une logique d'égalité. Et je pense que le meilleur exemple est le simple fait que le nom de cette association soit en langue anglaise : ''French-African Foundation''. C'est un choix assez fort ; nous voulons parler à toute l'Afrique et aux générations futures, afin de relever ensemble les défis collectifs. », argue le co-fondateur.

Le Ghana, un « bon exemple »

C'est d'ailleurs, d'après lui, ce qui explique le choix du Ghana comme pays à l'honneur pour cette première édition du programme French-African Young Leaders. « C'est pour nous le meilleur moyen de rompre avec cette idée reçue selon laquelle la France ne parle qu'à ses anciennes colonies », justifie Schwebig. « De plus, poursuit-il, il y a une histoire entre le France et Ghana qui peut être plus prononcée qu'avec d'autres pays anglophones. Il s'agit du pays le plus francophile des pays anglophones, entouré de pays francophones et dirigé par un président qui est, lui-même, anglophone et francophile... Nous pensons que c'est exactement le bon pays pour servir d'exemple entre monde francophone et monde anglophone ».

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Pour dérouler ce programme annuel, French-Africa Foundation a déjà le soutien de plusieurs organisations dont l'Agence française de développement (AFD), le Groupe Duval, le cabinet international Deloitte, le chasseur de tête suisse Egon Zehnder ou encore la business school parisienne Essec. Au cours des semaines à venir les heureux candidats seront connus. Ils se réuniront en France cet été et au Ghana à l'automne.

Ristel Tchounand

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