Les échanges de tirs survenus tôt vendredi dans la ville ivoirienne de Bouaké (centre) entre des groupes de soldats ont fait un mort et un blessé parmi les militaires, a annoncé ce samedi le ministère ivoirien de la Défense.

Il a précisé dans un communiqué qu'un sergent-chef avait été tué par balles et qu'un autre soldat avait été blessé dans ces échanges de tirs entre des éléments du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), une unité d'élite chargée de la sécurisation, et des soldats du Bataillon d'artillerie sol-sol (BASS) de Bouaké.

« Dans la nuit de jeudi à vendredi, une altercation est survenue entre un équipage du CCDO et des soldats du BASS. Des coups de feu ont été tirés par les protagonistes au cours de la dispute qui a suivi, provoquant le décès par balles du sergent-chef Dembélé Yacouba et un blessé », a expliqué le ministère dans ce communiqué relayé par l'agence Xinhua.

Il a également annoncé l'ouverture d'une enquête « pour cerner les contours de ces événements qui mettent à mal la nécessaire fraternité d'armes devant exister entre tous les membres des Forces de défense et de sécurité ».

La ville de Bouaké où sont installées plusieurs bases militaires avait été l'épicentre d'une mutinerie en janvier et mai 2017. Lors de son message du Nouvel an à la nation, le président Alassane Ouattara avait affirmé sa volonté de transformer l'armée en une force « véritablement républicaine ». Fin décembre, près d'un millier de militaires ont quitté l'armée dans le cadre d'une réforme et dès l'entame de cette année 230 autres ont été radiés.