Kenya  : en grande difficulté, ARM Cement suspendue de la cote

Le cimentier Kényan, dont les parts de marchés ne cessent de s'éroder suite à des investissements infructueux, a été suspendu de la bourse de Nairobi, deux jours après son admission. ARM Cement, endetté à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars, a été placé sous administration judiciaire, conformément à la loi kényane sur l'insolvabilité de 2015.
Tableau électronique affichant les données du marché à la bourse kenyan, la Nairobi Securities Exchange (NSE) le 11 avril 2017.
Tableau électronique affichant les données du marché à la bourse kenyan, la Nairobi Securities Exchange (NSE) le 11 avril 2017. (Crédits : Reuters)

Deux jours après son admission à la bourse Kényane, le cimentier ARM Cement a été suspendu de la cote de la Nairobi Securities exchange (NSE). La suspension qui prend effet à partir de ce lundi 20 août, restera en vigueur pendant sept jours ouvrables.

« Ceci vous informe de la suspension des transactions sur les actions d'Athi River Mining Cement Plc, suite au placement de la société sous administration en vertu de l'article 534 (1) de la loi sur l'insolvabilité de 2015 », a indiqué la NSE dans un communiqué adressé aux médias.

La compagnie de cimenterie, parmi les plus grands du secteur au Kenya, a connu d'importantes baisses de performances. Ses parts de marchés ont chuté pour atteindre 10% du marché, suite à ses débâcles au niveau de son usine implantée en Tanzanie en 2014. L'ouvrage n'a pas été en mesure de générer les revenus escomptés, contribuant à plomber les comptes du groupe de ciment. En difficulté, le cimentier kényan a été pointé du doigt dans sa gestion de la dette.

Une dette colossale

Dans le rapport annuel d'ARM, publié par Reuters le mois dernier, Deloitte a déclaré qu'ARM n'avait pas pris de dispositions particulières pour éponger ses dettes de 21,5 milliards de shillings kényans (213 millions de dollars) dus à la filiale Maweni Limestone Limited. Des affirmations démenties par le groupe qui a déclaré à l'époque n'avoir pas tenté de dissimuler cette information.

La suspension d'une semaine ouvrable a été émise avec l'approbation de l'Autorité des marchés financiers, selon la NSE. Samedi, PricewaterhouseCoopers a annoncé qu'ARM Cement a été placé sous administration judiciaire, quelques jours après la sortie de son directeur général pour annoncer son départ.

Au bord de la banqueroute, le cimentier Kényan ARM Cement bénéficie actuellement de la loi sur l'insolvabilité de 2015, donnant la possibilité aux entreprises en pleine crise financière, de se concerter, de se restructurer, même lorsqu'elles sont très endettées. Cette option permet aux entreprises au bord de la faillite de continuer à fonctionner, alors que l'ancienne loi conduisait à l'arrêt brutal des activités.

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