C'est un positionnement en force que préparent les britanniques sur le marché éthiopien des télécoms tant convoité. Alors que jusqu'ici Vodaphone, multinationale britannique basée à Newbury dans le Berkshire s'était manifestée comme plusieurs autres opérateurs pour l'obtention d'une licence en Ethiopie, Nick O'Donohoe, directeur général de CDC Group, a révélé dans une interview accordée à Bloomberg que l'institution de financement du développement appartenant au gouvernement britannique a formé un consortium avec Vodafone Group et le japonais Sumitomo Group pour soumissionner pour l'obtention d'une licence en Ethiopie. « Ce sera une année importante pour les investissements dans les télécommunications en Éthiopie », a-t-il déclaré.
En juin 2018, le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a décidé de libéraliser le secteur des télécoms en ouvrant le capital de l'unique compagnie nationale de télécoms Ethio Telecom aux capitaux privés pour une participation minoritaire, ainsi que la proposition de deux licences au secteur privé. Le sud-africain MTN et le français Orange font partis opérateurs qui ont particulièrement démontré leur intérêt. « Nous avons tout de suite fait savoir que nous sommes intéressés. Après c'est un processus qui est à la main des autorités éthiopiennes », déclarait alors à La Tribune Afrique Stéphane Richard, PDG du groupe Orange.
Sud-africains, Français, britanniques, qui l'emportera?
La crise de Covid-19 et son lot de conséquences, ainsi que la crise socio-politique provoquée dans le Tigré, au nord de l'Ethiopie ont ralenti l'agence des télécoms dans le pays, mais le processus semble avoir repris. Il y a quelques temps, le gouvernement estimait que les choses se concrétiseraient en février 2021.
Finalement, les britanniques seront en concurrence avec les Français et les Sud-africains pour deux licences sur ce vaste marché aux 100 millions d'habitants. Qui l'emportera ?
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