Depuis plusieurs années, le marché du transport urbain en Tanzanie est monopolisé par des minibus détenus par des opérateurs privés. Soucieux de reprendre le contrôle de ce secteur Dar Es Salam compte mettre en place une flotte de transport. Une enveloppe de 290 millions de dollars US a été injectée dans ce projet grâce à un appui de la Banque Mondiale. Grâce à ce financement, le gouvernement tanzanien compte reprendre du terrain face aux opérateurs privés qui monopolisent depuis des années le secteur des transports urbains et interurbains. Un financement qui a permis à l'Etat d'acquérir plus de 100 bus.

La démarche vise selon les autorités à faciliter la vie des 4 millions de personnes qui vivent à Dar Es Salaal. C'est le président tanzanien John Magufuli qui a procédé au lancement de cette initiative baptisée Dar es Salaam Rapid Transit System. « Nous voulons faire de Dar Es Salaam une ville moderne », a déclaré le Chef de l'Etat

Un projet salué par les partenaires dont la Banque Mondiale. Bella Bird, directrice-pays de cette institution financière internationale en Tanzanie, explique que sa structure a décidé d'accompagner le projet en prélude à l'augmentation en vue de la population urbaine dans le pays et notamment dans la capitale. « L'impact de ce système de transport augmentera au fur et à mesure que les habitants de la ville s'y habitueront », indique Bird.

Améliorer la compétitivité de Dar Es Salaam, un hub commercial

Selon les prévisions, la population de la capitale économique tanzanienne devrait atteindre 10 millions de personnes en 2030. Pour la représentante de la Banque mondiale, Dar Es Salaam se doit d'avoir un système de transport pleinement fonctionnel, afin de réduire les embouteillages et améliorer sa productivité et sa compétitivité en tant que hub commercial. « Ce mouvement sera vital pour la croissance économique à long terme et partant pour l'amélioration de la qualité de vie des citadins », soutient Bird.

John Magufuli, le Chef de l'Etat tanzanien indique pour sa part que son gouvernement compte également mettre en œuvre un programme de développement du réseau ferroviaire pour trains de banlieue à locomotive diesel-électrique. Il mise sur la construction d'une nouvelle voie ferrée longue de 200 km qui reliera Dar Es Salaam à la ville voisine de Morogoro.

Dans le même ordre d'idées, les autorités tanzaniennes ont annoncé la construction d'une ligne de chemin de fer pour relier la capitale économique tanzanienne, Dar es Salaam aux pays voisins enclavés de la région. Le tronçon de plus de 2000 kilomètres devrait relier la Tanzanie à la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie, le Rwanda ou encore l'Ouganda.