Le navire de 500 tonnes de riz qui fait route vers le Burundi sera suivi d'une autre livraison de 1.000 tonnes de riz. Chargés au port de Shanghai pour être réceptionnée à Bujumbura, les navires devraient se succéder à ce rythme pour livrer d'ici la fin de l'année 2017, plus de 5.000 tonnes de riz d'une valeur de 50 millions de yuans.

Pour rappel, depuis la fin de l'année 2016, le Burundi traverse une situation de crise alimentaire proche d'une quasi-famine en raison de catastrophes naturelles notamment la sécheresse provoquée par les phénomènes El Niño et La Niña.

Ces phénomènes naturels qui perturbent les précipitations et entraînent une importante hausse de température par endroit. Résultat, si certaines zones du Burundi souffrent de la sécheresse, la pluie a ravagé les maigres récoltes dans d'autres zones.

73,7 millions de dollars pour lutter contre la quasi-famine

Pour résumer la situation, le Fonds des Nations unies pour la population tire la sonnette d'alarme et estime, dans un rapport rendu en janvier, que près d'un quart de la population burundaise soit 3 millions de personnes seraient actuellement menacée d'une famine. Le pays a besoin de 73,7 millions de dollars pour les sortir de cette situation, selon les estimations des agences onusiennes.

Sur cette enveloppe colossale, le Programme alimentaire mondial (PAM) envisage de lever 7 milliards de dollars auprès de ses partenaires financiers. Une goutte d'eau dans un océan mais qui devrait permettre d'enclencher une distribution rapide de céréales à plus d'un million de personnes qui ont immédiatement besoin d'être prises en charge.

Face à cette situation d'urgence alimentaire, le Burundi dont plusieurs ressortissants fuient vers les pays voisins notamment en Tanzanie, avait sollicité l'aide de ses partenaires étrangers dont la Chine. L'Empire du milieu s'était alors engagée à livrer au pays 5.262 tonnes de riz en guise d'aide alimentaire en prenant en charge tous les frais de transportant et d'assurance.

Les navires chinois devraient se succéder dans les ports des pays voisins pour acheminer l'aide d'urgence de la Chine. Même elle devrait permettre d'enclencher des distributions de vivre aux populations défavorisées, l'aide chinoise n'offre qu'un répit au gouvernement.