Afrique subsaharienne : la Banque mondiale prévoit « un léger bond » de la croissance en 2017

Après quelques difficultés en 2016, l’économie d’Afrique subsaharienne pourrait se porter mieux en 2017, au point d’enregistrer « un léger bond » de la croissance. C’est la conclusion du nouveau rapport de la Banque mondiale. Détails.

La croissance en Afrique subsaharienne pourrait afficher « un léger bond » à 2,9% en 2017, la région continuant à s'adapter à la baisse des prix des produits de base, indique la Banque mondiale dans un rapport sur les prévisions de croissance pour la nouvelle année fraîchement publié. Celle-ci devrait être « plus faible » dans les pays exportateurs de pétrole, « alors qu'elle devrait rester robuste dans les économies peu riches en ressources naturelles », ajoute la même source.

Ethiopie et Côte d'Ivoire, les meilleurs élèves

Dans le détail des prévisions de croissance par pays de la sous-région, deux pays se démarquent particulièrement. L'Ethiopie en tête, qui devrait obtenir, selon les pronostics de la Banque mondiale, une croissance économique de 8,9% en 2017. « Les grands programmes d'investissement dans les infrastructures continueront de soutenir une forte croissance [pour ces pays] exportateurs agricoles », explique les auteurs du rapport. Dans ces deux pays en effet, les produits agricoles représentent 60% des exportations. Et en 2016 déjà, la Côte d'Ivoire a connu une hausse de ses principales exportations agricoles dont le cacao et la mangue pour ne citer que ceux-là. Actuellement, le pays travaille à des plans de restructuration pour davantage optimiser l'efficacité économique de ce secteur stratégique.

Tchad et Guinée équatoriale dans le rouge

Sur les 43 pays que compte la sous-région, la Banque mondiale prévoit déjà que deux d'entre eux seront automatiquement dans le rouge cette année. Il s'agit du Tchad (-0,3%) et de la Guinée Equatoriale (-5,7%).

La Gambie par ailleurs devrait dégager une croissance positive, mais en dessous de la barre des 1% à seulement 0,8%. Le Nigéria quant à lui devrait se remettre de la récession et renouer et renouer peu à peu avec la croissance, s'en sortant avec un taux de 1%. De son côté l'Afrique du Sud ne devrait s'en tirer qu'avec environ 1,1% de croissance, avec une production freinée par le resserrement de la politique budgétaire et un taux de chômage élevé bridant les dépenses de consommation.

Risques exogènes

Mais dans ce contexte de croissance quasi-généralisée, la Banque mondiale note quelques risques importants liés aux perspectives de croissance en Afrique subsaharienne, découlant notamment l'incertitude accrue des politiques aux États-Unis et en Europe qui pourraient mener à la volatilité des marchés financiers et à des coûts d'emprunt plus élevés.

Lire aussi : « Il faut renforcer la résilience de l'Afrique face aux chocs »

En outre, la sous-région pourrait également être impactée en cas de fort ralentissement économique de la Chine, car cela pèserait sur la demande de produits d'exportation et rehausser les prix. De plus, s'ils n'arrivent pas à s'adapter à la baisse des prix des matières premières, les pays d'Afrique subsaharienne pourraient être contraints à réduire leurs dépenses. Ce qui pourrait compromettre les investissements, voire même la relance économique.

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Commentaire 1
à écrit le 17/01/2017 à 10:23
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L'adaptation aux nouvelles conditions du monde est plus facile pour les pays qui ne disposent pas de la manne pétrolière/gazière et pour lesquels le travail est leur seule ressource... pour ceux qui ont vécu comme des cigales (Gabon, Nigeria, Guinée ...

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