Alger veut réduire sa facture d'importation d'au moins 10 milliards de dollars

L’Algérie ne veut plus des factures des importations au-delà des 50 millions de dollars. Après avoir connu cela pendant deux années consécutives, le pays de Bouteflika s’est lancé dans une politique de réduction de ses achats à l’étranger. Objectif : baisser la facture d'importation en dessous des 30 milliards de dollars en 2017.

L'Algérie envisage de réduire la facture de ses importations de 10 à 15 milliards de dollars en 2017, pour qu'elle passe sous la barre des 30 milliards de dollars, a indiqué le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville et ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune lors d'un point de presse organisé ce week-end à Alger en marge des Journées sur la promotion et l'encouragement de la production nationale qui s'achève ce lundi 17 avril 2017.

Cette orientation rentre dans le cadre d'une politique développée par les autorités algériennes. Après avoir atteint 58,33 milliards de dollars d'importations en 2014, le gouvernement a voulu réduire substantiellement ces statistiques. En 2015, il n'est parvenu qu'à un taux de réduction de 6% (56 milliards de dollars). En 2016, un nouvel effort lui permet d'achever l'année avec des importations de 46,7 milliards de dollars. Les ramener à 30 milliards de dollars va être un challenge et les autorités algériennes en sont bien conscientes.

Produire local, consommer local

Selon le ministre du Commerce par intérim, cette politique vise à promouvoir la production locale et la consommation locale, surtout en ce qui concerne les produits alimentaires qui, d'après lui, dont les importations, atteignant 8,22 milliards de dollars en 2016, représentent à elles seules environ 18% de la facture globale des importations algériennes. Et pour Alger, cela passe foncièrement par la promotion des PME locales, considérées comme « boosters » d'économie et moteur de création d'emploi.

Mais derrière ces stratégiques, le gouvernement poursuit le rééquilibrage de la balance commerciale qui a lourdement été impactée par l'érosion des réserves de changes et la hausses des déficits ces deux dernières années.

En janvier dernier, les autorités algériennes ont décidé d'interdire les importations des agrumes et des légumes frais pendant leur saison. Cette orientation gouvernementale fait cependant débat en Algérie. Selon la presse locale, la limitation des importations de produits agricoles aurait un effet pervers sur certaines denrées dont le prix sur le marché local grimpe. C'est le cas notamment de la pomme de terre ou de la banane.

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