Algérie : le message de Bouteflika pour diversifier l'économie

Dans un message lu en son nom par la ministre de l'information et de la communication, le président algérien Bouteflika appelle à libérer le pays de la dépendance aux hydrocarbures. Le chef d’Etat a adressé un message aux algériens ce 08 mars dans le cadre de la journée mondiale de la femme.

C'est dans un message lu en son nom par la ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication, Imene Houda Feraoun que le chef de l'Etat s'est adressé à la nation, à l'occasion du 8 mars. Le président algérien Bouteflika a affirmé sa volonté de sortir son pays de la dépendance aux hydrocarbures. « Les défis qui se posent aujourd'hui à l'Algérie dictent en premier lieu, la nécessité de libérer notre pays de sa dépendance aux hydrocarbures », a fait lire le président de la république algérienne qui prône une économie diversifiée doté d'un potentiel compétitif alors que la société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach), ambitionne d'élargir la taille de son programme de forages.

Selon un haut responsable de la Sonatrach cité par l'agence de presse algérienne (APS), « la compagnie d'État procédera au forage de 290 puits d'hydrocarbures en 2017 contre 265 en 2016. Sur les 290 puits qui seront forés, 190 seront destinés à la production et 100 à l'exploration ».

Une économie de rente

L'économie du pays repose principalement sur les exportations des hydrocarbures. L'Algérie est le troisième plus gros producteur de pétrole en Afrique et le plus grand producteur de gaz naturel du continent. Les recettes de l'exportation de ses matières premières constituent 97% des recettes extérieures de l'Etat. Un couteau à double tranchant car la stabilité de l'économie du pays dépend des humeurs des marchés mondiaux. La dépréciation des cours des matières premières impacte négativement et directement la croissance du PIB du pays nord-africain. En 2016 la part des hydrocarbures  a représenté 93,84% du volume global des exportations soit 27.1 milliards de dollars alors que les exportations hors-hydrocarbures sont estimés à 1,78 milliard de dollars.

En 2015 le pays était confronté à une forte chute de ses revenus pétroliers (-43,71 %) aggravant fortement le déficit de la balance commerciale. La balance des paiements avait atteint un niveau négatif record de -10,72 milliards de dollars au premier trimestre.

Des réformes profondes s'imposent

Le passage d'une économie dirigée vers une économie de marché en passant par la libération du commerce extérieur, laisse toujours des marges de réformes profondes. Depuis 2000, la valorisation de l'agriculture est devenue une priorité du gouvernement algérien mais aujourd'hui le pays a besoin davantage d'investissements dans les secteurs à forte valeur ajoutée, tels que le secteur agro-industriel, les énergies renouvelables, les services ainsi que l'économie numérique et l'économie de la connaissance.

Classée à la 156ème place sur 190 pays par la banque mondiale dans son rapport « Doing Business 2017 », l'Algérie s'appuie sur le plan quinquennal 2015-2019 pour intensifier sa production nationale afin de réduire la dépendance de son économie aux hydrocarbures.

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Commentaire 1
à écrit le 09/03/2017 à 13:26
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Son euthanasie ? Je sais vous ne me la diffuserez pas et je le comprends mais avouez qu'au final...

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