Les résultats de Maroc Telecom impactés par "un effet calendaire défavorable"

Une fois n’est pas coutume, les opérations africaines de Maroc Telecom n’ont pas tiré vers le haut le résultat du groupe qui a baissé de 2,5% lors du premier trimestre 2017. Une contraction qui s’est par la suite répercutée sur le chiffre d’affaires du groupe qui a baissé de 2,7%, pour s’établir à 8,5 milliards de DH. Un trend négatif que le management explique par la saturation du segment Voix et les baisses conséquentes en termes de terminaison d’appels.
Amine Ater

Le géant marocain, Maroc Télécom semble débuter l'exercice 2017 par un léger ralentissement de son activité au Maroc. En effet, bien que le parc d'abonnés de l'opérateur ait enregistré une progression de 2,7 % lors du 1er trimestre 2017, pour atteindre plus de 54 millions de clients, son chiffre d'affaires a reculé de 2,7 %, passant de 8,7 milliards de DH lors du 1er trimestre 2016 à 8,5 milliards de DH lors de la même période de l'exercice en cours.

Ralentissement palpable

Un ralentissement imputé par le groupe à un «effet calendaire défavorable et d'importantes baisses des tarifs de terminaison d'appels au Maroc et à l'international». Du côté du résultat opérationnel avant amortissement (EBITDA), Maroc Telecom a engrangé 4,2 milliards de DH, lors de ce premier trimestre 2017, soit une légère hausse de 0,7 %.

Un surplace que l'opérateur explique par l'intensification des programmes de réduction des coûts opérationnels qui ont accusé une baisse de 2 %. S'y ajoute l'impact favorable résultant de la baisse de tarifs de terminaison d'appels mobile dans les filiales africaines du groupe. A noter que pour la première fois, Maroc Telecom a enregistré un résultat négatif lors du premier trimestre 2017.

L'international ne sauve plus la mise

Le groupe a en effet accusé une contraction de 2,5 % de son chiffre d'affaires à l'international, pour s'établir à 3,7 milliards de DH, contre 3,8 milliards lors de la même période en 2016. Le management de Maroc Telecom explique cette contre-performance par «un effet de calendrier et de change défavorable». L'opérateur impute également cette baisse de régime au niveau des filiales africaines à «d'importantes baisses au niveau des tarifs de terminaison d'appels».

Il n'empêche que l'EBITDA des filiales africaines a enregistré une hausse de 4,2 %, s'établissant 1,5 milliard de DH. Un trend positif qui s'étend également au résultat opérationnel à l'international du groupe qui s'est établit à 932 millions de DH, soit une progression de 12,2 %. Une amélioration qui s'explique en partie par la cession d'un actif immobilier lors du premier trimestre 2016 et qui a donné lieu à une plus-value de 295 millions de DH en faveur du groupe.

La Data sauve le trimestre

Le Niger représente la filiale ayant enregistré le plus important taux de croissance, avec 67,8 % entre le premier trimestre 2016 et celui de 2017 (1,6 milliard de DH). La Côte d'Ivoire représente la deuxième filiale en terme de croissance, avec une hausse de 30 % entre les premiers trimestres 2016 et 2017 (7 milliards de DH). Le Togo, quant à lui, se place troisième avec une hausse de 17,2 %, entre le premier trimestre 2016 et celui de 2017 (2,5 milliards de DH).

Au niveau de son marché historique, Maroc Telecom a vu la croissance des segments mobile et fixe ralentir respectivement de 3,6 % et 1,2 %. Une baisse qui a été contrebalancée par la croissance du chiffre d'affaires de la Data, aussi bien mobile (58 %) que fixe (7 %). Ce frein au niveau de la voix s'explique par la saturation du marché et la concurrence acharnée sur le segment qui a entraîné une baisse de la valeur du segment.

En tout cas, le top management du groupe affiche sa confiance et salue même la performance réalisé dans un contexte difficile.

«Dans un contexte marqué par un durcissement de l'environnement réglementaire et concurrentiel, les bons résultats du groupe Maroc Telecom pour ce premier trimestre 2017 démontrent la pertinence de son modèle de développement, basé sur une dynamique commerciale efficace, centrée sur l'innovation technologique et des services répondant aux attentes de ses clients. Le groupe poursuit en parallèle l'optimisation de ses coûts, pour soutenir ses marges et renforcer sa profitabilité. Sa capacité d'investissement, ainsi préservée, lui permet de poursuivre sa stratégie de différentiation par la qualité de ses réseaux et de ses services sur ses marchés, aussi bien au Maroc qu'en Afrique subsaharienne», explique Abdeslam Ahizoune, président de Maroc Telecom dans un communiqué.

Amine Ater

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Commentaire 1
à écrit le 24/04/2017 à 20:19
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C'est les marocains qui vont faire les frais

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