Maroc : El Othmani dévoile la feuille de route de son gouvernement

Fraîchement nommé, le nouveau gouvernement marocain vient de dévoiler sa feuille de route pour les 5 années à venir. Un programme qui s’inscrit dans la continuité de l’ancien exécutif, notamment au niveau énergétique, industriel et financier avec pour objectif d’atteindre 5,5% de taux de croissance en 2021, voire 4,5% au minimum.
Amine Ater

Le nouveau gouvernement marocain vient de dévoiler sa feuille de route pour les 5 années à venir. Présenté au parlement, ce programme gouvernemental a pour promesse phare de faire passer le taux de croissance à 4,5 voire 5,5% en 2021. Le gouvernement El Othmani s'est également engagé à faire passer le déficit public à 3% et la dette à 60% du PIB. La nouvelle équipe au pouvoir compte également limiter l'inflation à 2% et maîtriser le chômage avec un taux de 8,5% à l'horizon 2021. L'exécutif compte également hisser le Maroc au top 50 de l'indice Doing Business d'ici la fin de son mandat.

Ecosystèmes et transfert de technologie

Des objectifs que la nouvelle équipe gouvernementale compte réaliser en continuant sur la lancée du gouvernement précédent dont les ministres chargés de l'Industrie, des Finances et de l'Agriculture ont été reconduits. Ce qui signifie que cette administration continuera à se reposer sur la mise en place d'écosystèmes industriels, à l'image de ce qui a été fait dans les secteurs automobiles et aéronautiques, avec en prime une intensification des incitations fiscales envers les investisseurs internationaux.

Parallèlement, pour promouvoir l'attractivité à l'international du hub logistico-industriel que le Maroc construit, le nouveau gouvernement s'engage également à donner la priorité aux groupes et industriels marocains en termes de marchés publics. Assurer un transfert de technologie avec un soutien public fait également partie du programme gouvernementale. L'équipe d'El Othmani compte aussi apporter un soutien à quelques 2.000 TPE, dont 500 start-up.

Délais de paiements et informel

L'un des chantiers à suivre du nouveau gouvernement est la promesse faite d'accompagner les acteurs du secteur informel vers une formalisation. L'exécutif s'est engagé à pousser vers le secteur formel par moins de 100.000 personnes. Beaucoup d'espoirs accompagnent également la promesse de raccourcir les délais de paiements des commandes publics qui ont toujours été critiqués par le secteurs privés.

La nouvelle équipe devra également mettre en place une nouvelle réglementation bancaire pour encadrer la finance participative et donner plus d'autonomie aux acteurs locaux. Du côté de l'agriculture, le volet participatif est également de mise avec une enveloppe de 6,5 milliard de DH (près de 600 millions d'euros) en faveur de 130.000 petits agriculteurs qui se répartiront quelques 400.000 ha. En termes d'infrastructures, la nouvelle administration s'engage à ajouter 555 km d'autoroutes et 500 km de route nationale. La gestion de l'eau n'est pas en reste avec l'ambition de construire 3 barrages par an pour atteindre 15 ouvrages d'art en 2021.

Sur le volet de l'énergie, le nouvel exécutif s'engage à faire passer la part d'énergies renouvelables à 42% en 2020 et à 52% en 2030. En plus de boucler le contrat-programme conclu lors de l'administration précédente et qui a vu le démarrage de la station Noor, le nouveau gouvernement devrait continuer sur cette lancée en y insufflant une vision moins centralisée et plus portée vers le développement régional.

Amine Ater

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