L'arrestation de Nsemi, dont le groupe Bundu dia Kongo (BDK) rêve de restaurer le royaume du Kongo qui a prospéré pendant des siècles avant l'ère coloniale autour de l'embouchure du fleuve Congo, a eu lieu après des affrontements avec la police mercredi dans une province voisine, au cours desquels 14 membres du BDK ont trouvé la mort.

Nsemi, ancien membre du Parlement, a de nombreux partisans dans l'ouest du Congo et a été une épine dans le pied des gouvernements successifs.

Il a été arrêté en mars 2017 après avoir mené des manifestations meurtrières contre l'ancien président Joseph Kabila, avant d'être libéré de prison par ses partisans deux mois plus tard. La police a annoncé son arrestation sur Twitter lors d'une opération vendredi, en précisant « Mission accomplie, c'est fait ».

Il accusait Tshisekedi d'être « trop ami » avec le Rwanda

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, a déclaré que plusieurs officiers ont été blessés lors de la descente. Un témoin a déclaré à l'agence Reuters que les partisans de Nsemi ont tenté de protéger sa maison dans un quartier cossu de la capitale. Aucune information n'a été donnée sur le nombre de victimes parmi les partisans de Nsemi.

Après son évasion de prison en mai 2017, Nsemi « a disparu des radars » avant de réapparaître lors d'une conférence de presse à Kinshasa l'année dernière, s'engageant à contribuer au développement du pays.

Installé dans la capitale au cours de l'année dernière, il s'en prenait parfois à Tshisekedi et à d'autres politiciens les accusant d'avoir des liens avec le Rwanda, voisin oriental du Congo. « Il a terrorisé les habitants du quartier. Nous saluons cette arrestation. Sa place est en prison », a déclaré à Reuters un voisin de Nsemi.