RDC  : la Monusco double ses effectifs à Lodja, dans la province de Sankuru

Pour protéger les civils et poursuivre ses bons offices, la Monusco vient de renforcer sa présence militaire à Lodja dans la province du Sankuru en augmentant son effectif du simple au double.
(Crédits : Reuters)

Le territoire de Lodja, dans la province du Sankuru, fait face à des violences depuis l'élection du gouverneur de province en juillet 2019. Face à cette insécurité grandissante marquée par des tueries et la destruction de plusieurs maisons, la Monusco y a mené plusieurs activités afin de contribuer au rétablissement d'un climat de paix.

Le 20 juillet 2019, jour de l'élection du gouverneur du Sankuru, rapporte la mission de l'Onu ce dimanche 11 août dans un communiqué, la cité de Lodja a enregistré le meurtre d'un chef coutumier affilié au parti du candidat malheureux de l'élection du gouverneur.

Quelques jours après cet incident, et alors qu'aucune enquête n'ai été menée par les autorités locales sur ce premier meurtre, un autre meurtre, le 29 Juillet, d'un autre homme, alias «Omera» et quelques membres de sa famille a été rapporté.

Selon des témoins, le meurtre de cet ex-membre du parti politique CCU (Parti de l'ancien ministre Lambert Mende), qui a viré au PPRD (Parti de l'ancien président Joseph Kabila), a eu lieu dans une ferme agricole du secteur de Nambelu Luhembe, rapporte la Monusco.

Ces meurtres ont été suivi, le 30 Juillet 2019, par l'incendie de 142 cases dans le secteur de Nambelu Luhembe, comme l'a attesté la mission d'évaluation de la Monusco qui s'est déployée du 1er au 6 Août 2019 à Lodja afin de contribuer au retour de la paix par les moyens du dialogue.

Des sources sur place, rapportés par les membres de la mission onusienne, indiquent que «les présumés auteurs de ces incendies seraient en majorité des militants de la CCU, du secteur de Kondo-Shumbe. Ces derniers auraient traversé la rivière Lukeni et assailli le secteur de Nambelu Luhemb [...] ».

Comprendre les origines du conflit

Pour atteindre son objectif, la mission pluridisciplinaire de la Monusco a rencontré séparément les acteurs impliqués directement dans la crise et des leaders locaux de l'administration publique et de la société civile. Partout le message était le même. Selon Kone Firmin, chef de la délégation de la Monusco et coordonnateur de la section des Affaires civiles de la mission onusienne pour la région du Kasaï, «cette mission veut comprendre ce qui se passe. En d'autres termes, quelles sont les racines de cette violence et comment la résoudre ou mieux comment transformer le conflit avec l'apport de chaque partie prenante pour aboutir à la paix et au développement de Lodja».

Pour protéger les civils et poursuivre ses bons offices, la Monusco a déjà renforcé sa présence militaire à Lodja en augmentant son effectif du simple au double. Le communiqué de la mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC rappelle également que celle-ci «va aussi encourager tous les hommes politiques de Lodja, généralement pointés du doigt, afin qu'ils s'impliquent effectivement dans la résolution pacifique des conflits dans leur localité».

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