Nouvelle grogne sociale au Tchad. Alors qu'il vit sous la pression d'une situation économique défavorable, le gouvernement devra cette fois-ci faire face, ce jeudi 14 mars, à de nouvelles manifestations contre la pénurie de gaz qui sévit dans le pays.
«[...] La journée du jeudi 14 mars 2019 est déclarée journée de mécontentement dénommée "La marche contre la pénurie du gaz butane" pour demander au gouvernement de trouver une solution appropriée pour alléger la souffrance des ménages. Au cas contraire, lever la mesure d'interdiction du bois de chauffe et de charbon pour permettre aux consommateurs de s'alimenter», a annoncé ce mardi Versinis Dingamnayal, président du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC). Celui-ci accuse notamment le gouvernement de taire la vérité autour de la pénurie de gaz dans le pays.
«Une personne qui a faim n'est pas une personne libre, et nous le sommes en ce moment [...] Le peuple tchadien a besoin de manger [...] A l'heure où nous parlons, certains ménages sont obligés de préparer la nourriture avec notamment les vieilles chaussures ramassées dans des poubelles, la bouse de vaches», a regretté Dingamnayal.
La SNR reconnaît le manque d'approvisionnement en butane
Afin de réussir à rassembler toutes les franges autour de cette marche de protestation, le CTVC a appelé les autres organisations de la société civile ainsi que la population des dix arrondissements de N'Djamena, première ville touchée de la pénurie du gaz butane, à se rassembler sur les ronds-points et carrefours et ce, dès 6h30 du matin. Dingamnayal a précisé qu'il s'agit d'une manifestation pacifique. Aussi a-t-il appelé les autorités du pays au respect de la liberté individuelle et collective reconnue par la Constitution.
Du côté des dirigeants, on espère que cette nouvelle crise sera bientôt loin derrière. Dans un communiqué, le management de la Société de raffinage de N'Djamena (SRN) a reconnu un manque d'approvisionnement en butane. L'arrêt de la raffinerie de Djarmaya pour maintenance a eu pour résultat une réduction des livraisons de gaz butane, explique le communiqué. La SRN avance également qu'elle «continue à stocker le gaz butane importé des pays voisins» afin de satisfaire le marché national.
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