Guinée : vers des manifestations de rue contre la baisse «insignifiante» des prix du carburant à la pompe  ?

La baisse de 500 francs guinéens du prix du litre de carburants à la pompe décidée par les autorités guinéennes est «insignifiante» aux yeux des organisations de la société civile du pays. Dans un communiqué, les Forces sociales de Guinée ont appelé les Guinées à une série de manifestations de rue pour dénoncer la décision du gouvernement.
(Crédits : Pixabay)

Depuis ce samedi 29 décembre, le prix du litre de gasoil à la pompe en Guinée est passé de 10 000 francs guinéens (environ 623 francs CFA) à 9 500 GNF (environ 592 francs CFA). Cette baisse de 500 GNF (environ 30 francs CFA) conforme à une annonce faite jeudi dernier a été confirmée ce samedi par un arrêté conjoint des ministres de l'Economie et des Finances, des Hydrocarbures et du Budget.

Si le gouvernement estime avoir fait des efforts, les organisations de la société civile trouvent quant à elles qu'il peut faire mieux au vu des prix du baril de pétrole sur le marché international.

Une baisse «insignifiante»

Jeudi déjà, les plateformes de la société civile réunies autour des Forces sociales de Guinée (FSG) avaient qualifié cette baisse décidée par le gouvernement d'«insignifiante». Elles ont ensuite lancé un appel aux Guinéens pour «un sursaut national à travers des séries de protestations de rues citoyennes généralisées et illimitées». Selon les FSG, cette mobilisation générale devrait contraindre le gouvernement à respecter le principe de flexibilité qu'il s'est engagé à appliquer.

«Cette décision est une insulte à l'intelligence du Guinéen dans un contexte marqué par une extrême pauvreté et une corruption généralisée sans précèdent au sein du gouvernement», ont déclaré les responsables de l'organisation de la société civile ajoutant qu'«à ce jour, le prix du baril est à 45,03 dollars. Par conséquent le litre du carburant est vendable à 5 000 GNF sur le marché guinéen».

Concernant les manifestations de rue, les plateformes de la société civile ont expliqué leur position en laissant entendre qu'«une commission travaille sur un agenda opérationnel d'intervention tenant compte du contexte qui sera rendu public au plus tard le 7 janvier 2019».

En réaction à cette sortie des responsables des FSG, le Premier ministre, Kassory Fofana, a tenu à rappeler les responsabilités des uns et des autres : «C'est leur responsabilité. Je n'ai pas à commenter les décisions de la société civile».

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