Les Etats-Unis accordent une importance certaine à leurs relations avec le Nigeria, une des premières puissances du continent africain. Ce dimanche 15 avril, dans un communiqué officiel, la présidence étatsunienne a annoncé que le président nigérian Muhammadu Buhari est attendu le 30 avril prochain à Washington où il s'entretiendra avec le président américain Donald Trump. Selon le document, les deux leaders devraient évoquer lors de leur entretien des questions portant notamment sur la lutte contre le terrorisme et la croissance économique.

«Le président Trump a hâte de discuter des moyens d'améliorer notre partenariat stratégique et de faire progresser nos priorités communes, promouvoir la croissance économique et les réformes, combattre le terrorisme et les autres menaces à la paix et à la sécurité, et s'appuyer sur le rôle du Nigeria en tant que leader démocratique dans la région », indique le communiqué de la Maison-Blanche. «Les relations entre les Etats-Unis et le Nigeria, ajoute le communiqué, sont profondes et fortes, et la croissance économique, la sécurité et le leadership du Nigeria en Afrique feront progresser notre prospérité mutuelle», ajoute le communiqué.

Boko Haram au cœur des discussions

Boko Haram, qui sévit toujours dans le nord du pays, sera certainement au cœur des discussions liées à la lutte anti-terroriste que défend l'Administration américaine. Les Etats-Unis sont en effet très impliqués depuis quelques annéesdans la lutte contre ce groupe terroriste.

En octobre 2015, des drones de l'armée américaine prenaient départ du nord du Cameroun (un pays voisin du Nigeria aussi victime de ce groupe) afin de suivre les déplacements des éléments du groupe terroriste.

L'Administration Obama avait annoncé à l'époque le déploiement d'un détachement de 300 militaires américains dans la région. Plus tard en décembre 2016, les Etats-Unis offraient à l'armée tchadienne un lot de 20 véhicules blindés pour une lutte plus efficace contre Boko Haram.

Plus récemment en avril 2017, le président américain avait approuvé la vente de 12 avions de combat au Nigeria afin de donner un coup de pouce à sa guerre contre Boko Haram. Trois mois plus tard, l'Administration Trump faisait don de 45 millions de dollars aux réfugiés et déplacés victimes des actions terroristes au Niger.

Et pas plus loin que ce lundi 16 avril, la capitale Abuja a connu l'ouverture des travaux d'un sommet consacré à la traque de Boko Haram et d'AQMI. Selon les autorités nigérianes, cette rencontre co-organisée par les Etats-Unis devrait permettre de renforcer la coopération entre les deux parties dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.