Les chefs d’Etat africains au cœur de l'union sacrée de Trump contre le terrorisme

La lutte contre le terrorisme est devenue une priorité nationale pour les pays africains. Alors, lorsque Donald Trump appelle à une large coalition pour combattre le terrorisme, plusieurs présidents présents au sommet islamo-américain de Riyad, ont marqué leur adhésion. Morceaux choisis de leurs réactions.
Ibrahima Bayo Jr.

La guerre contre le terrorisme n'est pas « une bataille entre différentes croyances, sectes ou civilisations. Il s'agit d'une bataille entre des criminels barbares et des personnes décentes de toutes les religions ». La rhétorique de Donald Trump n'a pas collé au combat contre l'« Axe du mal » de Georges Bush. Mais plutôt à un appel à une bataille contre un ennemi commun aux pays musulmans, du Moyen-Orient ou d'Afrique, et à l'Occident : le terrorisme.

Union sacrée autour de Trump contre le terrorisme

« Je vous demande de vous joindre à moi, car unis, personne ne pourra nous battre. Si nous n'affrontons pas cette terreur, nous compromettrons l'avenir de nos concitoyens ». Avec un discours volontairement rassembleur, éloigné de la provocation, Donald Trump a lancé, depuis la tribune de Riyad, un appel à une large coalition contre le terrorisme. Au sein de la douzaine de chefs d'Etat africains présents au sommet islamo-américain, l'appel n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Sans doute pour harmoniser leur position sur les priorités à mettre en avant, les présidents du G5 Sahel se sont concertés en petit comité peu avant l'ouverture des travaux du sommet. Roch-Marc Kaboré, le président burkinabé qui participait à la rencontre, a adhéré au discours du président américain. « C'est ensemble et dans la concertation que nous pourrons venir à bout du terrorisme et assurer la prospérité de nos pays », s'est-il exprimé peu après les mots de Donald Trump.

Acte clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, Idriss Deby Itno du Tchad voit dans le sommet de Riyad, « une rencontre inédite [destinée] à se liguer contre le terrorisme, l'ennemi de l'islam qui est par essence une religion de paix et d'amour », selon un communiqué de la présidence tchadienne.

Presque dans les mêmes termes, le Sénégalais Macky Sall a plaidé pour une collaboration poussée. « Ensemble, nous devons poursuivre nos efforts pour lutter contre l'extrémisme violent » indique-t-il sur Twitter.

En attendant les moyens, les présidents africains adhèrent

Sur les antennes de nos confrères de RFI, le chef de l'Etat sénégalais complète son explication. « Nous avons toujours dit que si l'on revient aux fondamentaux, on se rend très bien compte que nous avons beaucoup de similitudes au niveau des trois religions monothéistes. Que ce soit la Thora, la Bible ou le Coran, jamais on n'a fait l'apologie de la violence. »

Dans la même sémantique que son voisin, Adama Barrow, le président gambien est le mouvement d'adhésion de la lutte contre le terrorisme. « La République de Gambie travaillera en étroite collaboration avec ses partenaires pour lutter contre la propagation de l'idéologie extrémiste ».

L'adhésion des chefs d'Etat à la coalition Trump contre le terrorisme s'est fait en écho du thème du sommet de Riyad : « Ensemble, nous vaincrons !». Mais comment ? La question attend encore des réponses

Ibrahima Bayo Jr.

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