Emmanuel Macron dirigera la France pour les 5 prochaines années

Le duel a tourné à l’avantage de Macron. Après une campagne éclectique et un débat très offensif dans l’entre-deux-tours, c’est Emmanuel Macron qui sera le prochain locataire de l’Elysée, le palais présidentiel français. Avec un score de 65,5 % des voix face à sa rivale Marine Le Pen qui a récolté 34,5 % des voix, selon les premiers résultats du second tour de ce dimanche 7 mai, publiés par Ifop-Fiducial.
Ibrahima Bayo Jr.

C'est sur l'esplanade de la pyramide du Musée du Louvre que le huitième président de la cinquième République française a convié ses soutiens et proches à fêter sa victoire.

Une élection inédite dans les annales politiques françaises

A 39 ans, Emmanuel Macron devient le plus jeune président de l'histoire française. Qui eût cru que ce diplômé de l'Ecole nationale d'Administration(ENA), complètement novice en politique et non affilié à aucun grand parti aura poussé le destin jusqu'aux portes de l'Elysée ?

D'abord banquier chez Rothschild après une courte carrière d'inspecteur des finances, il a fait son entrée dans la scène médiatico-politique en tant que conseiller de François Hollande, puis secrétaire général adjoint de l'Élisée avant de devenier ministre de l'Economie. Il ne quittera le gouvernement que pour créer le mouvement «En marche !», il y a moins d'un an, avec lequel il devient désormais Président de la République française. Il devient surtout le premier chef d'Etat à n'avoir jamais exercé une fonction élective auparavant lors d'une élection des plus inédite à plus d'un titre.

Avec l'imprévisibilité et l'incertitude de cette présidentielle hexagonale, on aura presque oublié que le scrutin se sera déroulé sous état d'urgence, situation sous laquelle vit la France depuis les attentats de Paris de novembre 2015. Pour l'anecdote soulignée par les médias français, c'est la première fois depuis 110 ans que l'expiration d'un mandat présidentiel tombe un dimanche (14 mai).

La majorité pour gouverner suspendue au verdict des législatives

Le successeur de François Hollande, premier Président de la Ve République à renoncer à rempiler pour un second mandat, devra peut-être attendre le 14 mai (la fin officielle du mandat de l'ancien président) pour gravir officiellement les marches du palais de la Rue du Faubourg Saint Honoré, sans prestation de serment. Le lendemain de son installation à l'Elysée, on guettera le nom du Premier ministre que le président choisira pour appliquer sa politique et pour préparer la prochaine échéance électorale.

Les choses pourraient se compliquer à partir de là puisque juste après que la poussière de la présidentielle soit retombée, les Français seront à nouveau conviés aux urnes pour choisir les 577 députés de l'Assemblée nationale lors des législatives du 11 et 18 juin prochain. De l'issue de ce scrutin local, on pourrait entrevoir la menace d'une cohabitation ou d'une majorité absolue. C'est tout l'enjeu de la scène politique française désormais et de l'impact qu'elle peut avoir sous le ciel africain.

Ibrahima Bayo Jr.

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