Charte de Lomé sur la sécurité maritime : le nombre de signataires passe à 30

La Charte africaine sur la sécurité maritime continue recueillir des signatures. Des dix-huit Etats qui ont paraphé le document lors du sommet extraordinaire de Lomé en Octobre 2016, le nombre de signataires est passé à trente lors du 28ème sommet de l’Union Africaine (UA). Une multiplication du nombre de signataires qui devrait permettre de mettre en œuvre le premier instrument juridique pour sécuriser les littoraux africains des dangers qui les écument.

« Une étape décisive dans la dynamique de préservation de l'espace maritime ». C'est ainsi qu'Idriss Deby, le président sortant de l'Union africaine a qualifié l'augmentation du nombre de signatures de la Charte de Lomé sur la sécurité et la sûreté maritimes dans la foulée de la tenue du sommet de l'Union africaine, les 30 et 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Selon une déclaration du président tchadien faite ce lundi lors de ce rendez-vous des chefs d'Etats, le nombre de pays africains signataires de cet instrument juridique contraignant destiné à la protection des littoraux africains, est passé de 18 à 30 signataires.

"Cette charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique, signée par plus d'une trentaine de pays membres de l'UA, depuis son adoption en octobre dernier, dans la capitale togolaise, marque incontestablement une étape décisive dans la dynamique de préservation de l'espace maritime" Idriss Deby, ce lundi 30 janvier 2017

Avant cet entrain affiché par les chefs d'Etats, c'était le désert juridique pour protéger les littoraux africains d'une multiplication de crimes et délits en haute mer et les côtes africaines. Face à l'urgence de la situation, les pays africains réunis, le 15 octobre 2016, lors du sommet extraordinaire de l'Union Africaine sur la sécurité, la sûreté maritime et le développement en Afrique, ont signé et adopté la première Charte africaine dans le domaine. Dix-huit chefs d'Etat sur les 54 que compte le continent avaient alors apposé leur signature pour doter l'Afrique du premier instrument juridique contraignant pour la protection des mers et océans qui baignent les 30.000 kilomètres carrés de côtes africaines.

Dangers multiples et riposte juridique des pays africains

Les dangers qui guettent sur les côtes africaines sont multiples. Ils concernent la sécurité et sûreté en mer notamment de prévenir et réprimer la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la piraterie, les vols à main armée à l'encontre des navires, le trafic de drogues, le trafic de migrants, la traite des personnes et les trafics illicites connexes de tous genres en mer, ainsi que la pêche illicite, non déclarée et non réglementées.

L'enjeu de la sécurisation des mers et des océans en Afrique concerne également la durabilité avec la protection de l'environnement face à la pollution marine, la protection des espèces menacées de disparition ainsi que la préservation des Etats insulaires menacées d'être balayés de la carte avec la montée des eaux favorisée par le changement climatique.

Pour faire à ces écueils, l'Afrique s'est donc dotée de la première charte du genre qui devrait permettre aux pays africains d'établir des stratégies destinées à contrer ces dangers ou à les réduire. Parmi les solutions envisagées avec la mise en application de cette charte, la création d'institutions nationales, régionales et continentales appropriées et la mise en œuvre de politiques appropriées susceptibles de promouvoir la sûreté et la sécurité en mer.

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