Sécurité maritime : la charte de Lomé signée et adoptée

Ce samedi 15 octobre à Lomé, les dirigeants africains réunis en session extraordinaire dans le cadre du sommet extraordinaire de l'Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritime, et le développement en Afrique, ont signé et adopté la ''Charte de l'Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes''.

« Nous, chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union africaine, réunis à Lomé le 15 octobre en session extraordinaire sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique, saluons particulièrement l'initiative de notre frère, le président Faure Gnassingbé de la République togolaise, ayant abouti à la convocation et la tenue de ce sommet. Nous nous félicitons de l'adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique. Charte de Lomé, geste on ne peut plus historique dans la vie de notre continent », a déclaré le président congolais, Denis Sassou Nguesso.

Ce sommet extraordinaire dont l'objectif était d'adopter un texte qui renforcerait les partenariats inter étatiques dans le cadre de la lutte contre les crimes en mer a été marqué par la participation de nombre de Chefs d'Etat. Macky Sall du Sénégal, Alassane D. Ouattara de la Côte d'Ivoire, Idriss Deby Itno du Tchad, Hery Rajaonarimampianina de Madagascar, Alpha Condé de la Guinée, José Mario Vaz de la Guinée Bissau, Teodoro Nguema Obiang de la Guinée Equatoriale, Uhuru Kenyatta  du Kenya, Patrice Talon du Bénin et Denis Sassou Nguesso du Congo, ont fait le déplacement. Les chefs d'Etat absents au rendez-vous se sont fait représenter par leurs chefs de gouvernement ou leurs chefs de diplomatie.

Défi majeur

A l'ouverture des travaux de la signature de la Charte, Faure Gnassingbé, le président Togolais, a émis l'espoir que le sommet de Lomé marque une progression notable dans la lutte contre les menaces à la sécurité maritime. Le but selon lui, est de ''prévenir l'expansion'' des crimes en mer et faire des mers et océans ''un espace propice au développement'' de l'Afrique et non plus des  ''zones classées uniquement en fonction des risque qu'elles présentent''. «Notre continent s'est donné rendez-vous à Lomé, dans sa volonté de faire face, uni et solidaire, à un défi contemporain majeur : celui de la protection des mers et des océans ainsi que la préservation et l'exploitation juridique des potentialités et des ressources dont ils regorgent, dans un environnement en proie à l'insécurité persistante et aux trafics en tous genres », a déclaré le Chef d'Etat Togolais à l'ouverture de la séance.

Selon le président en exercice de l'Union Africaine, président du Tchad, Idriss Déby Itno, l'immense ressource naturelle et les potentialités économiques que renferme la zone maritime africaine constituent un levier essentiel pour le développement d'une économie bleue dans toutes ses dimensions. « Cet espace vital pour nous même et pour le reste du monde tend à devenir un lieu de prédilection des activités criminelles de tous genres, en particulier, la piraterie, le vol à main armée, les trafics des êtres humains, de drogue, d'armes, la pêche illicite, auxquelles s'ajoutent les déversements de déchets toxiques et d'hydrocarbures », a-t-il confié.

C'est la première fois que les chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine se réunissent pour débattre d'une thématique si importante sur la sécurité et la sûreté maritime. « L'adoption et l'entrée en vigueur de la charte de Lomé marquera sans nul doute une nouvelle étape décisive dans la dynamique de préservation de l'environnement marin sous toutes ses formes et de développement d'une croissance durable pour le continent », a ajouté le président Tchadien.

Principal enjeu de ce sommet, la Charte dénommée ''Charte de Lomé'' est un texte contraignant qui aidera les pays africains à bien mener la lutte contre l'insécurité maritime, pour reprendre les mots du Capitaine de Frégate Cyrille Atonfact. Ce que n'a pas oublié de rappeler le numéro 1 togolais en déclarant que « la Charte de Lomé établit les fondements des principales obligations des États, tout en réaffirmant l'effet des traités et des accords bilatéraux, régionaux et internationaux régissant la matière ».

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Commentaires 3
à écrit le 16/10/2016 à 10:43
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félicitation pour la version afrique de la tribune. il faut que les pays africains crée leur propre monnaie pour etre independant des financement externe. c'est cette independence qui lui permettra de financer ces projets et ses ambitions.

à écrit le 16/10/2016 à 1:48
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merci pour l'info. mais il faut que les pays africains aillent au dela de l'adoption et de la,signature de la charte

à écrit le 15/10/2016 à 21:42
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Nous rendons grâce à Dieu pour l'aboutissement heureux de ce sommet qui aura coûté aux pauvres togolaises et togolais des pieds et des mains au détriment de moult priorités

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