Les bourses africaines en quête de volumes et de performances

Après une année 2016 difficile, les marchés financiers africains veulent faire de 2017 une étape décisive de leur développement. De nouvelles bourses de valeurs mobilières devraient voir le jour.

Plus que les précédentes, 2017 sera une année de défi pour la finance africaine! C'est ce qu'a confirmé la réunion annuelle de l'Association des bourses africaines (ASEA) qui s'est tenue fin novembre à Kigali (Rwanda), sous le thème : «en route vers 2030». Cette réunion avait pour principal enjeu la contribution à la mobilisation de 50 milliards de dollars annuels par la Banque mondiale pour le financement du développement de l'Afrique. En effet, plusieurs places financières prévoient des travaux de déploiement à plus grande échelle de leurs activités l'année prochaine.

La Rwanda Stock Exchange, hôte de la rencontre, était présente en apprentie au milieu des grands comme la Nairobi Stock Exchange ou encore Johannesburg Stock Exchange pour dénicher les idées et techniques pour développer son marché. Plusieurs introductions en bourse sont attendues au premier semestre de 2017.

A des milliers de kilomètres de là, sur la côte ouest de l'Afrique, les places financières se mobilisent pour une plus grande inclusion, dans le but de booster la liquidité de leurs marchés. C'était l'un des principaux sujets, le 20 octobre dernier, à la 8ème session du Conseil du «West African Capital Markets Integration Council» (WACMIC), l'organe directeur de l'intégration des marchés des capitaux ouest-africains qui réunit les pays de la CEDEAO et le Maroc en tant que membre d'honneur. Présents pour la première fois à cette réunion, la Guinée et la Gambie ont annoncé l'ouverture prochaine de leurs Bourses des valeurs.

Closing juridique à Conakry

Deux mois plus tard, le projet a bien avancé. Une délégation de la Banque centrale guinéenne était à Abidjan la première semaine de décembre pour finaliser des négociations liées aux documents juridiques, apprend La Tribune Afrique auprès d'une source proche du dossier. D'après celle-ci, les négociations se poursuivent également entre les autorités bancaires guinéennes et la Banque Africaine de Développement (BAD) quant au financement.

«La banque centrale attend sous peu l'aval du Conseil d'administration de la BAD. Une fois que ce sera fait, elle lancera une étude de faisabilité», explique notre source, ajoutant que cette étude mettra deux à trois mois.

Après quoi la banque se lancera à la recherche d'un financement additionnel.  Le but pour la Guinée est non seulement de se positionner sur la scène financière ouest-africaine, mais aussi d'offrir à ses entreprises un meilleur financement en monnaie locale (qui contribuera à amoindrir le risque de change), et à redorer le blason du pays pour le rendre plus attractif aux yeux des investisseurs. Dans la mise en œuvre de ce projet, le petite République est bien entourée. D'après notre source, la Ghana Stock Exchange, la Bourse régionale des valeurs mobilières de l'UEMOA et celle de Casablanca se sont engagées pour l'assistance technique. Pour ce qui est du volet de la sensibilisation des entreprises, la Banque centrale guinéenne entend louer les services d'une agence de communication.

Banjul en suspens ?

La Gambie elle aussi est dans le même processus. Egalement présente à la réunion du WACMIC pour la première fois en octobre dernier, la banque centrale a déjà lancé plusieurs études de faisabilité et se dit «prête» à développer une place financière.

A la réunion de l'ASEA, le président Oscar Onyema -également CEO de Nigeria Stock Exchange- a insisté sur la nécessité pour les places financières africaines de porter une attention particulière aux petites entreprises qui sont les plus nombreuses à travers le continent. D'après lui, ce serait le moyen idéal pour peupler les marchés de capitaux locaux. Autant de recommandations que les futures bourses auront à considérer. Depuis, le pays a renoué avec l'incertitude, faisant planer le doute sur l'émergence imminente d'une place financière à Banjul. La stabilité est sans nul doute, un pilier pour une bourse prospère.

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Commentaires 3
à écrit le 02/01/2017 à 22:53
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Nous osons espérer que la délégation de la banque centrale de la république de Guinée (BCRG) était début décembre 2016 à Abidjan pour finaliser les documents juridiques relatifs à l'ouverture d'une antenne de la BRVM à Conakry. L'union faisant la f...

à écrit le 01/01/2017 à 0:48
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Je vous salue très respectueusement!!! Comment faire pour accéder à ces différentes bourses??? Je suis en attente d'une suite favorable. Merci!!!!

à écrit le 01/01/2017 à 0:47
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Je vous salue très respectueusement!!! Comment faire pour accéder à ces différentes bourses??? Je

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