L'Ethiopie veut faire passer 50% de son trafic via Port-Soudan

A l'occasion de sa visite officielle de trois jours dans le pays voisin du Soudan, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a fait part des intentions du gouvernement éthiopien de faire passer 50% de ses importations à travers Port-Soudan. Le responsable politique a confirmé des pourparlers entre les deux Etats afin que cela devienne une réalité.

L'Ethiopie envisage de faire passer à 50% de son commerce extérieur par Port-Soudan. C'est ce qu'a déclaré le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, en visite officielle de trois jours à Khartoum. A la tête d'une délégation de haut niveau, le responsable politique lors de son audience avec le président soudanais Omar El Béchir portant sur les moyens de renforcer les liens entre les deux pays voisins, a confié l'intérêt de son pays pour l'utilisation de Port-Soudan pour une partie de ses besoins d'importation.

Selon le premier ministre éthiopien qui a avoué à la presse que les travaux préparatoires entre le Soudan et l'Ethiopie étaient en cours pour que cela devienne une réalité, le principal port du Soudan est géographiquement adapté aux besoins de la région nord de l'Ethiopie. Pour justifier son intérêt pour Port-Soudan, Hailemariam Desalegn a évoqué la proximité entre les deux pays et a aussi confié qu'un ''port sec'' était en construction dans son pays pour faire transiter les produits de base. En principe, cette nouvelle installation (dry port facility) fonctionne en étant connectée par route ou par chemin de fer à un port maritime et se constitue ainsi au centre du transbordement de cargaisons maritimes vers des destinations à l'intérieur des terres.

Pays enclavé, l'Ethiopie ne peut s'empêcher de recourir à ses pays voisins pour ses activités maritimes. Elle a toujours lorgné les deux principaux ports de la zone. Actuellement déjà, le port polyvalent de Doraleh à Djibouti (696 hectares) traite 95% des exportations et importations éthiopiennes. Face à la demande croissante en matière d'importations et d'exportations du pays, l'utilisation de Port-Soudan permettra de décongestionner le port de Doraleh et facilitera les activités du secteur du commerce extérieur éthiopien et réduira aussi les coûts et le temps de transport. Il permettra également de sécuriser une partie des échanges commerciaux du pays à travers la diversification du point d'entrée ou de sortie.

Renforcement des relations entre le Soudan et l'Ethiopie

Avec une population d'environ 100 millions d'habitants et une croissance économique annuelle moyenne de 11%, l'Ethiopie a besoin de ses voisins pour maintenir son niveau de vie. Déjà ses principaux corridors d'accès à la mer sont les corridors d'Assab (Erythrée), de Djibouti (Djibouti) et de Berbera (Somaliland). Avec le Soudan, plus tôt cette année, elle a signé plusieurs accords de coopération pour promouvoir les relations économiques et renforcer les liens entre les deux pays. Ils concernent par exemple, la pêche et l'élevage, secteurs dans lesquels, les deux pays ont un énorme potentiel. Ils avaient déjà aussi convenu de créer la zone libre-échange commune.

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